Mince à tout prix : une maladie ??
Sorte de grève de la faim, l’anorexie touche principalement les filles. Motivée par l’obsession d’être toujours plus mince et de ressembler aux filles des magazines, cette maladie nécessite une prise en charge.
L’anorexie fait partie des troubles du comportement alimentaire, qui touchent 20% des "ados". Elle débute presque toujours à l’adolescence, et concerne, dans 90% des cas, des filles : près de 0,5% des filles de 15-20 ans sont anorexiques, et la fréquence augmente actuellement dans tous les pays occidentaux. C’est une maladie d’évolution chronique, grave. Seulement 50% des cas connaissent une guérison totale, et 16% se terminent par … un décès.
Sorte de grève de la faim, apparemment motivée par l’obsession d’être toujours plus mince, l’anorexie est souvent accompagnée d’une activité physique intense et abusive (pour maigrir encore plus), de vomissements provoqués et parfois de la prise de laxatifs. On peut s’interroger sur l’origine de ce comportement anormal (dit pathologique), alors même que l’anorexique souffre dans son corps martyrisé (arrêt des règles, troubles de la circulation veineuse, sensation de froid, perte des cheveux, décalcification des os, caries et chute des dents, perte de concentration et de mémoire, insomnies, …).
L’adolescence y est pour beaucoup, avec la déstabilisation qu’elle entraîne du fait des problèmes psychologiques, sexuels, familiaux et sociaux liés à cette période de mutation d’un "ado" qui doit subir et réussir une véritable métamorphose. Une fragilité psychologique héritée de l’enfance, un contexte familial perturbé peuvent être des éléments favorisants, ainsi que des facteurs culturels, comme l’impact d’images imposant les critères d’une mode souvent aberrante et tyrannique.
L’anorexie est donc une maladie mentale, traduisant de profonds et difficiles conflits au sein d’une personnalité pathologique (les spécialistes parlent de conflits pulsionnels). Elle nécessite d’être traitée le plus précocement possible par des spécialistes, au premier rang desquels les psychiatres ayant l’habitude de ces prises en charge.
N’oublions pas que 16% des anorexiques meurent, à l’issue d’une longue souffrance physique et psychique !