Menu en cas de maladie de Crohn ou d'une colite ulcéreuse
Ce menu vise à vous donner des idées de repas et de collations en cas de maladie de Crohn ou d'une colite ulcéreuse. Comme le traitement diététique pour ces deux maladies de l'intestin sont semblables, ce menu type conviendra à ces deux maladies. Les particularités alimentaires de chacune seront répertoriées plus bas.
Ce menu ne pourra en aucun cas remplacer une consultation avec un(e) diététiste / nutritionniste et votre médecin traitant. Certaines parties de l'intestin peuvent en effet être enlevées, modifiant par le fait même le traitement diététique. Au cours de la phase de rémission, des aliments ne seront pas tolérés par certaines personnes, alors qu'ils le seront par d'autres. De plus, la prise de suppléments vitaminiques et/ou de minéraux pourra être nécessaire.
L'inflammation de l'intestin peut entraîner des complications comme des fistules (perforations de la paroi intestinale), des abcès ainsi qu'un rétrécissement du conduit intestinal. Des symptômes comme des douleurs abdominales, de la diarrhée, des nausées et vomissements provoquent une peur de manger et donc un risque de malnutrition, qui est augmenté par une incapacité de l'intestin (touché par la maladie) d'absorber certains nutriments.
Les causes de ces maladies restent encore inconnus. Ce qui distingue la maladie de Crohn de la colite ulcéreuse est que la maladie de Crohn peut toucher toute les parties du tube digestif (incluant l'intestin grêle, où l'absorption des nutriments s'effectue) alors que la colite ulcéreuse atteint principalement le côlon.
Il est impossible, dans le cadre d'une chronique comme celle-ci, de proposer des menus adaptés à tous les types de personnes. Ce menu, respectant le Guide alimentaire canadien pour manger sainement, est adapté à un homme âgé de 30 ans, pesant 73 kg, mesurant 1,75 m et pratiquant une activité quotidienne qualifiée de légère. L'apport énergétique quotidien moyen, afin de combler ses besoins est de 2200 kcal ou 9200 kJ. Une femme et/ou une personne plus âgée nécessitera moins d'énergie. Par contre, une personne plus lourde et/ou plus grande et/ou pratiquant plus d'activités devra absorber plus d'énergie.
Comme l'apport énergétique de chaque aliment varie énormément en fonction de son degré de fraîcheur, de la saison, etc., les valeurs caloriques présentées sont approximatives.
Repas
Portions et groupe selon le GAC
Énergie (kcal / kJ)
Déjeuner (petit déjeuner)
250 ml (1 tasse) de jus de pomme
2 fruits
135 / 568
Bagels aux œufs gratinés
2 produits céréaliers
66 / 275
1 viande et substitut
150 / 630
1/2 produit laitier
60 / 250
Autres
125 / 520
Collation
2 tranches de fromages cheddar
1 produit laitier
145 / 606
2 biscottes
1 produit céréalier
126 / 252
Dîner (déjeuner)
Baudroie au coulis de tomate
1 viande
98 / 410
1 légume
23 / 100
Autres
100 / 418
250 ml (1 tasse) de riz blanc
2 produits céréaliers
236 / 988
250 ml (1 tasse) de jus de raisin
2 fruits
135 / 568
Collation
1 pouding à la vanille
1/2 produit laitier
138 / 575
Souper (dîner)
Huîtres aux herbes
1 viande
76 / 318
Autres
55 / 230
Brocoli chinois
1 légume
42 / 175
Autres
270 / 1130
250 ml (1 tasse) de riz blanc
2 produits céréaliers
236 / 988
1 verre de vin blanc
Autre
100 / 418
Total :
7 produits céréaliers
5 légumes / fruits
2 produits laitiers
3 viandes et substituts
2316 / 9680
Recommandations
Ce menu respecte le Guide alimentaire canadien pour manger sainement qui recommande aux adultes la consommation quotidienne de 5 à 12 portions de produits céréaliers, 5 à 10 portions de légumes et fruits, 2 à 4 portions de produits laitiers et de 2 à 3 portions de viandes et substituts. Il faut idéalement consommer au moins 3 des 4 groupes alimentaires à chaque repas.
Adapter ce menu à vos besoins
Il est possible d'adapter ce menu selon vos goûts et vos besoins (évalués préférablement par un(e) diététiste / nutritionniste) en ajoutant ou en enlevant de l'assaisonnement et /ou des portions dans chacune des catégories.
Cependant, il est important dans des cas de la maladie de Crohn:
*De reprendre progressivement une alimentation normale et équilibrée après la phase active de la maladie
*D'opter une alimentation modérée en fibres alimentaires au début de la phase de rémission
*D'être suivi par un(e) diététiste / nutritionniste, afin de bien déterminer les aliments mal tolérés et d'éviter la malnutrition
*D'éviter la caféine et le jus de pruneau au début de la phase de rémission
Dans certains cas de la colite ulcéreuse, en plus des recommandations précédentes, il est important de :
*Discuter avec votre médecin et votre diététiste / nutritionniste d'une supplémentation possible en acide gras oméga-3, afin de diminuer l'utilisation de corticostéroïdes
Par : Stéphane Roy, nutritionniste, M.Sc.