Idées noires - Suicide
Ne nous méprenons pas et ne sous-estimons jamais les idées noires, souvent banalisées dans le langage courant, mais pour le dépressif accablé par ces pensées inouïes, idée noire veut dire idée de suicide.
Les idées suicidaires ne naissent pas au hasard, et font souvent suite à une crise ou un passé traumatique.
Ces idées noires accompagnent souvent un vécu dépressif, une perte de confiance en soi, un harcèlement, un état d'isolement, et peuvent conduire au suicide.
Le suicide (meurtre de soi-même) est un grave problème de santé publique, touchant les jeunes, les adultes, les personnes âgées.
En France, toutes les 40 minutes, une personne fait une tentative de suicide qui nécessite son hospitalisation.
Six idées fausses sur le suicide :
Les personnes qui se suicident ont de graves troubles mentaux
> Faux : 70% d'entre elles ne présentent pas de troubles mentaux
On ne peut pas faire de prévention du suicide car il est imprévisible
> Faux : 80 % des suicidants/suicidés avertissent quelqu'un avant de passer à l'acte (médecin, proche)
Les personnes qui parlent de leur intention de se suicider ne le font que pour attirer l'attention
>Faux : Il faut toujours prendre ces menaces au sérieux. Elles révèlent une grande souffrance qui précède souvent un passage à l'acte.
Quand quelqu'un veut vraiment mourir, il ne se rate pas
> Faux : 40 % des suicidants récidivent après la première tentative, avec des moyens à chaque fois plus radicaux pour valider leur geste précédent.
Le suicide est un choix personnel : on n'a pas à intervenir
> Faux : Le suicide n'est pas un choix mais une absence de choix. La personne croit, à tort, qu'il n'y a pas d'autre solution pour arrêter de souffrir.
Parler du suicide peut inciter les gens à se suicider
> Faux : En parler calmement permet, au contraire, de dénouer les crises et de proposer de solutions. Les pays qui ont fait des campagnes d'information ont vu leur taux de suicide diminuer.
Signes précurseurs :
C'est la présence simultanée de plusieurs des facteurs suivants (au moins 4), le caractère inhabituel et leur persistance dans le temps, qui sont la marque d'un danger suicidaire potentiel :
Messages directs ou indirects sur la mort et le suicide
Changements brusques de l'humeur et du comportement
Troubles inhabituels du sommeil et de l'alimentation
Fatigue importante ou hyperactivité compulsive
Perte de goût pour les centres d'intérêts habituels
Isolement, coupure soudaine avec l'entourage
Désinvestissement brusque du scolaire/professionnel
Consommation abusive de l'alcool, drogues, médicaments
Négligence soudaine de l'apparence et de l'hygiène
Dons inhabituels d'objets qui lui sont chers