Suicide des ados Comprendre pour prévenir
Le suicide chez les jeunes est un problème très grave, qu'on ne peut plus passer sous silence. D'une part, le Québec détient le taux de suicide adolescent le plus élevé au monde. D'autre part, il s'agit de la première cause de décès chez les moins de 30 ans — avant les accidents de la route — et de la seule en augmentation: en 15 ans, le nombre d'adolescents québécois qui se sont donné la mort a quintuplé. Pire: les adolescents qui passent à l'acte sont de plus en plus jeunes et, parmi eux, le nombre d'enfants de 14 ans et moins a triplé ces dernières années.
Alors, il y a urgence. Urgence que les gouvernements mettent sur pied des programmes efficaces de prévention. Mais d'abord, urgence pour les parents, pour l'entourage des adolescents, de comprendre. C'est la première étape à franchir pour garder notre jeunesse en vie. Pourquoi nos ados sont-ils à ce point mal dans leur peau? Beaucoup de réponses ont été avancées. Familles éclatées, faillite de l'éducation, absence de repères, avenir bouché... tous les facteurs sociaux ont été montrés du doigt. Or, aujourd'hui, on se demande s'il ne faut pas imputer au suicide des causes médicales plutôt que sociales et psychologiques. Le fait qu'une personne sur 5 consulte un médecin au cours des
Dossier en 3 parties :
Le suicide des ados
1- Suicide, plus qu'un mal de vivre
2- Je veux mourir, pas me tuer
3- L'angoisse ou l'espoir
30 jours précédant son suicide a peut-être ici un sens.
Les experts réunis à l'Université du Québec à Hull, du 13 au 18 mai, pour le 10e colloque de l'Association québécoise de suicidologie trouveront-ils des clés utiles? Nous l'espérons tous...
En attendant, nous vous présentons dans les jours qui suivent trois pistes, à la fois convergentes et divergentes, qui devraient aider à détecter les signes de fantasme suicidaire chez nos ados. Car une chose est sûre: on ne se bat pas seul contre le suicide. Source : www.canoe.qc.ca/artdevivresociete/mar19_02_maldevivre_a-can.html