La fumée de cigarette est l’un des principaux facteurs de risque des maladies cardio-vasculaires.
Chaque jour plus de 50 personnes meurent en France d'un infarctus dû au tabagisme.
Le tabac est directement responsable de 15 000 décès de maladies cardio-vasculaires par an en France.
Ainsi, en plus de la gêne respiratoire qu'il occasionne et des risques de cancer, le tabac atteint gravement la machine cardiovasculaire.
Les principaux acteurs : la nicotine
La nicotine est un poison violent : la dose contenue dans 1 cigarette par intra veineuse suffit pour tuer un homme. C'est une drogue au sens scientifique du terme, car elle entraîne une dépendance psychologique et physique, une accoutumance (il faut augmenter jusqu’à une certaine dose la consommation pour continuer à en éprouver les effets) et un syndrome de sevrage (le corps et la tête réagissent à la privation du produit).
La nicotine agit surtout sur :
- Les artères,
- La pression sanguine,
- Le coeur.
La nicotine accélère donc la fréquence du cœur, augmente la tension artérielle (pour un tabagisme aigu, sinon baisse de la tension pour un tabagisme chronique), fait augmenter le "mauvais cholestérol" (LDL cholestérol), le cholestérol total et les triglycérides, augmente l’agrégation des plaquettes sanguines et favorise la formation de caillots. .
Sa dégradation rapide au niveau du foie et son élimination par les voies urinaires, permettent à l'organisme de se débarrasser de la plus grande partie de ce poison dans les premiers jours du sevrage ; toutefois ses effets sur la sécrétion de plusieurs hormones peuvent subsister 2 à 3 semaines.
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Les principaux acteurs : le monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone (CO), provient de la combustion incomplète de composés comme les combustibles utilisés dans les véhicules. De plus, on sait maintenant que "pour le fumeur de 20 cigarettes par jour, l'augmentation du taux sanguin en oxyde de carbone est 16 fois supérieure à celle qu'il subit du fait de la pollution atmosphérique d'une ville comme Londres ou Paris". C'est le gaz asphyxiant produit par les voitures : 1,5% des gaz d'échappement. Mais dans la fumée de cigarette on en respire 3,2%.
Le monoxyde de carbone provoque principalement :
- Un rétrécissement des artères,
- Une asphyxie de l'organisme
Tout ceci entraîne des atteintes cardiovasculaires : rétrécissement des artères, accident vasculaire cérébral (AVC), artérites, jambes du fumeur, etc.,
24 à 48 heures d'abstinence sont nécessaires pour que la teneur en carboxyhémoglobine du sang retrouve la valeur habituellement observée chez les non-fumeurs.
Nicotine et monoxyde de carbone conjuguent leur action pour altérer le système cardio-vasculaire des fumeurs. Les principaux acteurs : les gaz irritants et les goudrons
Les gaz irritants, les goudrons sont chacun avec leurs spécificités (inflammation, infection, cancer, etc.), les autres agents nuisibles du tabac. Les substances irritantes, dont l'action principale s'effectue au niveau des voies respiratoires, sont elles aussi éliminées rapidement, en passant dans l'appareil digestif où elles sont alors détruites. Les goudrons sont dégradés sur place au niveau des poumons où ils se sont déposés. Leur élimination est beaucoup plus lente.
En résumé Tandis que l'on fume, le coeur bat donc davantage, en même temps que les artères rétrécies lui fournissent moins de sang et que l'apport en oxygène est diminué. Plus d'effort, moins d'air. Jusqu'au jour où le coeur étouffe : c'est la crise cardiaque, qui est mortelle si l'artère qui alimente le coeur (coronaire) est trop bouchée.