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 Guide de survie pour couple infertile

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Baxter
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MessageSujet: Guide de survie pour couple infertile   Guide de survie pour couple infertile EmptySam 15 Juil - 22:39

Guide de survie pour couple infertile


Au fil du temps et des traitements de fertilité, les couples infertiles traversent de nombreuses étapes plus ou moins difficiles à surmonter. Parmi ces couples, certains parviendront, finalement, à concevoir un enfant. Il serait tentant de penser que les étapes traversées par ces derniers sont différentes de celles des couples qui attendent encore que l’enfant paraisse. Les études cliniques démontrent qu’il n’en est rien. Seule la perspective change.

Un couple qui attend un enfant
Un couple qui espère un enfant
Les étapes du deuil

Le couple a dû faire le deuil, entre autres, de concevoir un enfant de façon romantique, en toute intimité de la chambre à coucher. Il accepte davantage d’avoir fait appel aux traitements de fertilité car l’enfant est là. Les traitements sont vite oubliés pour faire toute la place à la joie d’attendre un bébé.
Les étapes de deuil se répètent à chaque début et fin de traitement ou à chaque diagnostic de maladie. Le couple est replongé à chaque fois dans des sentiments négatifs et difficiles tels que la colère, le déni, le marchandage et la dépression. Toutefois, ces sentiments sont nécessaires car ils conduisent également à un lâcher prise qui constitue en lui même une étape majeure du deuil.
Même dans la vie à deux, chacun vit les étapes du deuil à sa façon. Le danger est de perdre la notion de couple lorsque l’on souffre chacun de son côté. Il est important d’exprimer à l’autre sa propre souffrance, même si celle-ci implique de la colère vis à vis du conjoint ou même si l’envie, de protéger l’autre et de ne pas l’enfoncer un peu plus, est très forte. L’aide d’un psychologue spécialisé en fertilité peut aider le couple à mieux vivre le deuil.

Perte de contrôle sur sa vie de couple et indécision

Le couple a eu la sensation de perdre le contrôle de sa sexualité, notamment à cause du sentiment d’intrusion d’une tierce personne (le médecin) dans l’intimité de la chambre à coucher et de la nécessité des traitements pour concevoir un enfant. Maintenant que la conjointe est enceinte, le couple peut également avoir la sensation de perte de contrôle tant l’anxiété de «ne pas savoir garder» l’enfant est grande: «Nous n’avons pas réussi à concevoir notre bébé seuls alors allons-nous être capables de mener à bien la grossesse et d’élever notre enfant seuls?»
Le sentiment de perdre le contrôle est identique à celui du couple qui attend un enfant mais il est amplifié. La conjointe peut éprouver du désintérêt pour la sexualité, et même un certain dégoût. Lui est de moins en moins motivé à produire les échantillons de sperme. Plus l’attente est longue et plus le sentiment d’échec se répète: malgré tous les efforts investis, pas de grossesse. La difficulté d’envisager l’avenir et de vivre le présent engendre également une multitude d’indécisions: «Achète-t-on une voiture sport ou familiale?», «Devrions-nous partir en vacances alors qu’un traitement est prévu débuter bientôt?», «Devrais-je aménager une chambre à la place d’un bureau dans le condo?».
Le sentiment de perdre le contrôle de son couple survient souvent lorsque les résultats escomptés ne se produisent pas et lorsque des problèmes sexuels apparaissent. Les exercices préconisés par un sexologue peuvent contribuer grandement à retrouver l’intimité et le plaisir à deux. De plus, il est possible de renverser la perte de contrôle en mettant l’emphase sur des succès importants dans d’autres domaines de la vie et pour lesquels le couple avait déployé de lourds efforts qui ont porté leurs fruits. Il peut s’agir d’un projet de voyage, d’une thérapie ou d’un projet de vie. Pour ce qui est de l’indécision, il sera toujours temps de vendre la voiture sport pour une familiale ou de s’accorder une pause de traitement pendant le temps où l’on est en voyage.

Difficultés relationnelles avec la famille et/ou les amis

Lorsque la grossesse est annoncée, l’entourage ne comprend pas toujours pourquoi le couple est si angoissé à l’idée de perdre le bébé. Lorsque l’enfant est né, on peut juger que le couple gâte trop son enfant. Lorsque le deuxième enfant tarde à venir, la famille et/ou les amis ne comprend pas toujours que le couple se trouve à nouveau plongé dans les difficultés liées à l’infertilité: «Pourquoi vous embarquez-vous à nouveau dans des traitements alors que vous avez déjà un enfant?»
Le couple ne se sent pas soutenu dans sa démarche et dans l’épreuve qu’il traverse. L’entourage ne sait pas trop comment aborder le sujet. Parfois, ils culpabilisent et se murent dans le silence, ou bien ils font preuve d’une légèreté jugée très agaçante pour le couple. «Prenez des vacances et ça va marcher!», «Déménagez, il paraît que ça fonctionne!», «Tu verras, adopte un enfant et tu tomberas enceinte!», «Jouez avec les enfants des autres, ça va vous faire du bien!». Ou encore, de très bon goût, «Voulez-vous qu’on vous montre comment ça fonctionne?». Le couple sans enfant est parfois perçu comme deux enfants gâtés qui ont tout le loisir de faire la grasse matinée et de voyager. Face à cette maladresse et à ce manque de compréhension, le couple a tendance à s’isoler et à couper la relation. De plus, le couple peut éprouver de l’envie vis-à-vis de ceux qui deviennent parents. Il peut également se sentir exclu lorsqu’il n’est pas invité à la fête d’un des enfants; d’un autre côté, s’il est invité, il peut refuser de peur d’être en contact avec des enfants et de ressentir trop de tristesse.
Bien souvent, malgré tout son amour, l’entourage ne cerne pas le problème du couple, il ne comprend pas toujours les traitements choisis et ne saisit pas les enjeux liés à l’infertilité. Pour garder le lien avec ceux qu’il aime, le couple doit s’exprimer et dire que ce n’est pas facile. Il pourrait par exemple choisir une personne qui a une bonne écoute et qui serait capable de sensibiliser les autres et passer le message au nom du couple. Il est important de se positionner clairement à savoir si l’on préfère oui ou non parler de bébé. De plus, il faut faire tomber les préjugés comme quoi un couple n’est pas accompli s’il n’a pas d’enfant ou qu’il est égoïste parce qu’il a d’autres projets de vie que celui d’avoir un enfant.

La tristesse et les sentiments dépressifs

Pour certains couples, la grossesse a été tellement longue à arriver qu’ils demeurent tristes à l’annonce de la bonne nouvelle. Cette tristesse prend le goût du regret: regret de devenir mère ou père beaucoup plus tard que prévu, regret quant au fait que les grands-parents de l’enfant à naître seront très âgés à la naissance, regret de ne pas avoir pu fonder une famille plus nombreuse avec frères et sœurs. Les sentiments dépressifs relatifs au traitement de fertilité disparaissent assez vite à l’annonce d’une grossesse. Si un des conjoints souffrait de dépression et non pas de sentiments dépressifs, alors il faudrait le soigner car la dépression ne disparaîtra pas d’elle-même.
Dans l’attente de l’enfant tant espéré, la tristesse est synonyme de vide. Ce vide est intérieur et extérieur. Le «syndrome du ventre vide», la vie devient vide de sens, la chambre de l’enfant souhaité est vide. Le deuil apporte son lot de sentiments dépressifs, notamment un grand désespoir. On peut souffrir d’un manque d’intérêt généralisé, se sentir coupable et ne plus trouver de sens à sa vie. La femme doit faire le deuil de la «bedaine» et de la joie de donner la vie; l’homme souffre davantage du fait de ne pas avoir de descendance.
Face à la tristesse, le défi du couple est de retrouver la joie d’être ensemble. Cela peut se produire en se remémorant les activités autrefois pratiquées à deux et avec plaisir, avant de connaître les difficultés de l’infertilité, et de favoriser ainsi des sorties distrayantes et inspirées du goût commun. La solitude souvent ressentie par le couple peut s’estomper dans le partage à deux des sentiments négatifs ou encore avec d’autres personnes au sein des groupes de soutien ou lors de thérapies.

Les problèmes d’identité par rapport à soi-même et aux autres

Le couple se sent accompli et savoure le sentiment d’avoir enfin crée une famille. Elle se sent «plus femme» et lui se sent «plus homme». De façon individuelle ou commune, le couple développe un sentiment d’appartenance à la société dans laquelle il vit et se découvre un nouveau rôle lié à l’enfance et au fait d’être père et/ou mère. Chacun peut laisser aller son côté «enfant» au contact des jeux et des rires partagés avec son propre enfant. Par contre, ce couple se sent différent des autres familles qui n’ont pas eu de difficultés à concevoir un enfant car, en plus d’avoir attendu longtemps pour voir leur souhait exaucé, il a dû traverser des remises en questions et s’entendre sur des sujets existentiels spécifiques: définir les limites de ce qu’on peut supporter et accepter en matière de traitements et en tant que couple, s’entendre sur les deux autres alternatives possibles à savoir la vie sans enfant ou l’adoption, redéfinir la notion de couple et de famille selon les différentes situations.
L’infertilité à long terme peut développer des crises d’identité. Un des conjoints (ou les deux) perd de l’estime et de la confiance en soi et s’accepte mal par rapport à ceux qui «réussissent» à concevoir un enfant. Le couple se questionne quant à sa raison d’être: «que se passerait-il si j’étais avec quelqu’un d’autre?», «à quoi ça sert d’être ensemble si on ne crée pas de famille?».
Les problèmes d’identité par rapport à soi-même et aux autres apparaissent généralement après plusieurs années de traitements et représentent une difficulté majeure à surmonter. À ce stade-ci, le risque de séparation est important et il est nécessaire de consulter afin d’effectuer le travail de deuil et de reconstruction de soi-même et du couple face à un nouvel avenir qui reste à définir. Ce dernier pourra prendre la forme de projets personnels ou professionnels, en couple ou seul: prendre une pause dans les traitements, planifier un beau voyage, découvrir un nouveau désir d’adopter un enfant ou de s’occuper d’enfants qui ne sont pas les siens, chercher des significations sur ce qu’on est, ce qu’on veut et où on veut aller. Si le couple parvient à se projeter dans 15 ans alors il sera plus à même de passer au travers cette épreuve et construire son avenir à long terme et dans plusieurs domaines.

Problèmes de concentration et de performance au travail

Enceinte, la conjointe peut avoir des difficultés au travail tant l’énergie est entièrement dirigée vers la grossesse. Toutes les pensées vont au choix du prénom, le calendrier de grossesse, les différents tests de dépistage et de diagnostics, etc. L’important c’est le bébé et le travail n’est plus la préoccupation du moment.
Si la conjointe vit mal les traitements d’infertilité, elle peut ressentir des nouveaux problèmes physiques: gain ou perte de poids, maux de tête et de ventre, palpitations, perte ou excès de sommeil, anxiété. Tout le stress accumulé peut générer des absences au travail. Les discussions avec les collègues ayant des enfants deviennent difficiles à supporter et la conjointe s’isole dans son bureau. L’absence de grossesse est vécue comme un échec et ce sentiment d’échec peut se généraliser dans le travail et devenir la source d’une grande démotivation. Le conjoint risque d’éprouver moins de difficultés au travail qui a tendance à représenter un refuge pour lui. Dans un environnement masculin, il est moins confronté aux discussions à propos de la grossesse et des enfants et il semble donc que ses problèmes d’infertilité aient relativement peu d’impacts sur sa performance au travail.
En étant conscient des risques de démotivation au travail, il est possible de choisir de s’investir et s’engager encore plus dans ses projets professionnels. Le but n’est pas de trop travailler pour oublier le reste mais d’essayer de trouver un équilibre et d’entretenir de l’intérêt dans des domaines à la fois professionnel et personnel. En attendant un bébé, cela permet à la future maman de ne pas étouffer l’enfant à naître et de continuer d’exister dans ses autres rôles. Lorsque la grossesse est encore un rêve, s’engager dans son travail apporte de la gratification, évite les pensées obsessives relié à un enfant, donne de la force pour continuer à espérer et visualiser l’avenir.

Propos recueillis auprès de Susan Bermingham, psychologue spécialisée en fertilité.
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