L’un des moments les plus magiques de la vie d’un homme est la naissance de son enfant. Certains ne l’auraient raté pour rien au monde. Ils se rappellent l’avoir regardé se débattre et pleurer quand il a découvert le monde. Ils se rappellent comment bébé s’est arrêté pour les écouter lui murmurer leur amour et leurs promesses. Et des années plus tard, passer du temps avec leurs enfants reste une de leurs activités préférées. Ne pas passer du temps avec eux est inconcevable.
Pour beaucoup de pères ce n’est hélas pas le cas. Il restent assis dans la salle d’attente de la maternité, se tapant dans le dos et se congratulant l’un l’autre pour le travail bien fait, alors que leur enfant fait son entrée dans le monde sans un père à ses côtés. Le jour qui suit la naissance et tous les jours qui suivent sont remplis d’occasions ratées pour nouer un lien avec leur enfant et influencer la direction que prendra cet enfant dans sa vie. Ils raisonnent en se disant qu’ils se sacrifient pour leur famille en faisant de longues heures au travail et justifient leur distance sur le plan émotionnel comme un modèle pour survivre dans « un monde froid et cruel ». A manger sur la table, et un toit sur la tête c’est bien, mais rien ne remplace l’amour et la relation privilégiée avec un père.
Comment les pères construisent ce lien ? Quels obstacles leur faut-il franchir ? Et quels sont les moyens concrets qu’ont les pères pour renforcer leurs enfants intellectuellement, émotionnellement, spirituellement, et physiquement ? Pour y répondre, des psychologues ont posé la question à des pères qui sont très proches de leurs enfants. Comment a-t-on pu voir qu’ils étaient proche de leurs enfants ? La question a été posée aux maman d’abord !
Comment nouer un lien avec son enfant ?
A cette question, tous les pères ont répondu de façon très proche. Ils disent que la meilleure façon de créer un lien a été de passer du temps avec l’enfant. Ce que l’on fait est moins important que de simplement faire quelque chose.
Ils ont divisé les activités en quatre aires principales: physiques, intellectuelles, sociales et spirituelles. Un équilibre entre celles-ci donnerait comme résultat un vie plus heureuse et plus saine. Les activités physiques sont les plus répandues parmi les pères et elle comprennent la « lutte » dans le lit, bricoler ensemble, partager un hobby, entraîner une équipe de sport, faire de l’exercice ensemble, et faire des sorties ensemble. Les activités intellectuelles sont centralisées sur l’apprentissage académique, la participation à des activités liées à l’école, l’encourager à travailler dur, et lui servir de « professeur » principal pour la vie. Les activités sociales sont centrées sur le dialogue avec l’enfant, partager des sentiments et des pensées, démontrer son affection et apprendre à connaître les amis de l’enfant. Les activités spirituelles sont les moins pratiquées par les pères, mais jouent un rôle clef pour influencer l’enfant. Ces activités incluent par exemple la lecture de textes spirituels ensemble, aller à l’église ou à la synagogue, la prière, l’établissement de règles et de l’ordre, être cohérents et disponibles, et explorer ensemble les mystères de la nature.
Quelle différence y a t-il entre le lien père-enfant et le lien mère-enfant ?
Il est rapidement apparu que les pères ont une façon ou un style différent dans la façon de créer le lien qui les unit à leur enfant, par rapport à celui des mamans. Les pères ont une approche plus brutale de l’interaction physique, ou passent leur temps à des activités plus physiques, comme jouer ou travailler à un projet ensemble. La compétition est aussi vue plus souvent dans le lien père-enfant et est considérée comme saine si elle est utilisée à petites doses et en fonction de la sensibilité de l’enfant et de ses capacités. L’esprit sportif, mais pas nécessairement la pratique d’un sport, est aussi perçue comme un ingrédient essentiel dans le développement du caractère de l’enfant.
Mis à part la différence dans l’approche, le besoin de nouer un lien solide avec la maman et le papa a la même importance. Certains pères disent que mis à part quelques différences biologiques (comme le fait d’accoucher et donner le sein), il n’arrivent pas à voir l’un comme plus important que l’autre.
Quels obstacles empêchent un père de nouer une relation avec son enfant?
Tous les pères sont d’accord pour dire que le travail et la mauvaise gestion de leur temps sont les plus grands obstacles à la création d’un lien avec leurs enfants. Aucun ne réduit l’importance de la responsabilité d’un père à pourvoir aux besoins de la famille, mais tous considèrent qu’il faut trouver un équilibre entre la famille et le travail. Ils trouvent que la société fait en sorte qu’il soit facile d’utiliser le travail comme une échappatoire. Les habitudes de notre société tendent à donner plus d’importance au lien qui unit la mère et l’enfant, plutôt que celui avec le père. Mais aucun des pères qui ont réussi à être proches de leurs enfant ne pense que cet obstacle est insurmontable.
L’élimination des barrières de la société commence à la maison. Les pères doivent démontrer qu’être impliqués dans la vie de la maison est important pour eux avant que la société ne commence à les considérer tout aussi importants dans la vie quotidienne des familles. Ils doivent prendre l’initiative de changer un lange, débarrasser la table après les repas, donner le bain à bébé ou s’occuper du linge. L’effet de l’ensemble de ces petites choses passera à la société pour lui faire subir de plus grands changements.
Est-ce qu’un père peut créer un lien avec son enfant s’il n’a pas lui-même eu un père ?
Tous les pères interviewés ont affirmé que le fait de ne pas avoir eu de père aurait rendu la chose plus difficile, mais certainement pas impossible. Selon certains, créer un lien est plus un besoin inné, ou encore quelque chose de spirituel, qu’un comportement simplement appris. Donc, les pères qui n’en ont pas eu un eux-mêmes ne sont pas «destinés » à répéter les expériences de leur enfance. D’autres pères se disent excités par les petites choses qui font qu’un enfant est excité ou heureux. Se mettre au niveau de l’enfant, revenir à ces moments de nos vies où on était enfant, et partager des plaisirs simples avec nos enfants favorisera la création de ce lien qu’on a peut-être raté à la première approche.
En résumé, il est clair que le lien entre un père et son enfant est important. Les barrières, telles que les valeurs de la société et l’absence d’un père, peuvent faire qu’il est plus difficile de créer un lien avec ses enfants, mais ne le rendent pas impossible. Les enfants ont besoin de ce lien unique que les pères peuvent leur donner, et les pères peuvent construire ce lien en passant du temps à faire des activités physiques, intellectuelles, sociales et spirituelles.
source: jeunepapa.com
