Les 5 mythes de la paternité

Les 5 mythes de la paternité


Si vous êtes comme la plupart des futurs ou jeunes papas, vous avez probablement en secret certaines idées sur ce que c’est que de devenir père. Ces idées proviennent de votre propre expérience avec votre père et de ce que vous pensez que la société attend de vous en tant que père. Malheureusement, peu de ressources sont à la disposition des hommes pour les aider à comprendre cela et à démystifier certaines des idées reçues. Mais au plus vous examinerez et comprendrez vos attentes sur la paternité, au plus vous aurez de chances de devenir le père que vous désirez être.
Le plus grand mythe est peut être qu’il n’y ait qu’une seule définition de ce qu’est un bon père. Mais la paternité n’est pas une entité fixe. Vous avez le pouvoir de créer votre propre version, en allant à l’encontre de vos besoins et de ceux de votre famille, et de la faire évoluer dans le temps. Depuis la grossesse et jusqu’à la 3éme année de la paternité, l’homme change et développe une identité unique en tant que père.

Seuls les sentiments de la future maman sont importants

Les changements importants du corps de votre femme pendant la grossesse et l’attention qu’on lui porte pendant l’accouchement font en sorte qu’il est facile de croire que ses sentiments sont les seuls qui ont vraiment de l’importance. Votre souci pour sa santé et ses émotions sont importants pendant la grossesse et après celle-ci, mais vos propres sentiments le sont tout autant.

Il est facile pour le futur papa de parler de façon enthousiaste des aspects positifs de la paternité. Il est bien plus difficile d’exprimer ce qui est tout aussi important (et inévitable), les sentiments de peur et d’appréhension.
Vais-je m’évanouir à l’accouchement ? Y aura-t-il des complications ? Comment notre relation changera ? Pourrai-je continuer ma carrière et être le père que je veux être ?

Votre femme doit entendre vos sentiments. Beaucoup d’hommes gardent pour eux leurs craintes quant à la grossesse et à la paternité pour ne pas les ajouter aux craintes de la future maman. N’ayez pas peur de l’accabler. Les femmes recherchent ce genre de dialogue, et elles savent que devenir père constitue un challenge. Partager vos peurs et sentiments avec votre partenaire vous rapprochera.

Vous pouvez aussi vous tourner vers d’autres futurs papas, lire un bon bouquin sur le sujet… Donnez-vous la permission d’exprimer à la fois vos sentiments de vulnérabilité et votre excitation. Si l’on joue toujours le rôle de l’homme fort, on perd le contact avec une partie de nous-mêmes. En donnant de l’importance à vos craintes pendant la grossesse, vous combattez le mythe selon lequel l’homme ne fait qu’accompagner simplement la femme dans ce chemin.

Les nouveaux nés n’ont pas vraiment besoin de leur père

La relation très étroite entre la maman et l’enfant (surtout si elle lui donne le sein), peut vous pousser à vous demander s ‘il a réellement besoin de vous. Rassurez-vous tout de suite, c’est bien le cas. Vous êtes une personne importante dans sa vie, et être avec vous est rassurant et apaisant pour lui. Pour créer un lien avec le bébé, vous pouvez le tenir, le bercer et gazouiller avec lui, mais attendez qu’il ait terminé de manger, ainsi vous aurez toute son attention. Prendre le relais après un repas permettra aussi à votre partenaire de récupérer des forces après l’allaitement.
Vous pouvez aider à le nourrir si votre partenaire extrait du lait pour le mettre dans un biberon, si vous donnez des biberons en supplément ou si vous optez pour le lait en poudre. Et vous pouvez aider votre enfant indirectement en aidant dans les tâches ménagères. En allégeant la charge de travail de votre compagne, vous lui permettez d’avoir plus de temps de détente avec le bébé. Rappelez-vous, vous faites la différence pour toute la famille.

Les hommes ne savent pas s’occuper des jeunes enfants

C’est un grand mensonge qui empêche les pères d’avoir une relation fondamentale avec leur bébé et qui cause une anxiété non nécessaire chez les jeunes mamans qui craignent que les hommes ne soient pas capables de s’occuper d’un nouveau né. On sait désormais qu’un père peut s’occuper d’un tout petit. Etre parent s’apprend sur le terrain, pour tout le monde, pères et mères. Si vous passez du temps avec votre bébé, vous deviendrez sensible à ses besoins.

Les hommes qui se consacrent à leur enfant ne peuvent s’imposer dans le monde du travail

Les hommes sont éduqués à voir dans leur travail leur principale source de valeur et d’estime pour soi. Le message sous-jacent que la société communique, c’est que les hommes qui font des sacrifices et qui choisissent la famille plutôt que la carrière, le font parce qu’ils ne peuvent réussir au travail. Mais nous sommes au début d’une époque ou des changements radicaux dans les cultures s’opèrent. De plus en plus d’hommes trouvent un sens à la paternité et cela grandit l’image du père. Des hommes troquent l’avancement au travail pour du temps avec leur famille, car ils donnent de la valeur au sentiment d’accomplissement qu’ils retirent de la paternité, pas parce qu’ils ne sont pas capables de s’affirmer dans le monde du travail. De plus en plus d’hommes pensent qu’être un bon père est un aboutissement important dans leur vie.

Vous deviendrez comme votre propre père

Votre père va acquérir une nouvelle signification quand vous allez être vous-mêmes papa. Il est naturel de se référer à sa propre histoire et de penser que, pour le meilleur et pour le pire, vous marcherez dans les souliers de votre propre père. Mais votre père ne doit pas être votre principal modèle. Ce n’est qu’une des influences qui feront de vous le père que vous deviendrez. Regardez vers d’autres hommes qui vous ont éduqué pendant votre vie, y compris les profs, entraîneurs, amis, oncles, frères et ainsi de suite, et créez votre propre identité en tant que père.

Autour du monde, il n’y a pas UN modèle de père qui s’est établi. Les différentes cultures ont une approche différente de la paternité. Ainsi, dans certaines tribus d’Afrique, « le père » est un groupe d’hommes, pas un individu. La paternité est socialement construite, s’adaptant aux besoins de chaque culture. C’est précisément ce qu’ont fait nos pères. Pour eux, être un bon père consistait à fournir à la famille un toit, de la nourriture et l’éducation. Nos propres pères ne passaient probablement pas autant de temps avec nous que nous voudrions en passer avec nos enfants. Mais ils faisaient ce qu’on pensait être le mieux pour nous, étant donné les attentes de la société et de la famille à l’époque.

Vous aussi aurez à faire des choix qui doivent être les meilleurs pour votre famille. Essayez de voir la paternité comme un rôle dans lequel vous grandissez au fur et à mesure que vous en découvrez les possibilités. Vous pouvez vous inspirer de ce qui a été fait de bien dans votre famille et y ajouter des choses que ne sont jamais venues à l’esprit de votre propre père.

source: jeunepapa.com

Comment faire face aux 5 mythes de la paternité

1. Prenez le temps de réfléchir à comment le fait de devenir (ou être) papa vous affecte. Partagez vos sentiments avec votre partenaire ou d’autres jeunes ou futurs papas.

2. Tenez, bercez votre bébé, et parlez-lui dès la naissance.

3. Apprenez à changer les couches, donner le bain, nourrir bébé et à prendre part à sa vie de tous les jours.

4. Envisagez quels compromis vous êtes prêts à faire au travail pour passer du temps avec votre enfant. C’est quelque chose qui se fait au cours du temps.


5. Prenez ce que vous préférez chez votre père, vos profs, vos amis et vos proches, pour créer votre propre identité de père. Quiconque vous a éduqué peut être un bon modèle.