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 Fausses couches - vrais traumatismes

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Baxter
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MessageSujet: Fausses couches - vrais traumatismes   Fausses couches - vrais traumatismes EmptyJeu 18 Oct - 8:17

Fausses couches - vrais traumatismes

Les avortements spontanés (appelés communément fausses couches) sont la cause la plus courante des complications intervenant durant la grossesse et entraînant la perte du bébé. Ces complications sont très différentes d’un point de vue physiologique et psychologique, selon qu’elles interviennent au début ou à la fin de la grossesse. Après avoir décrit ces différents événements et leurs conséquences, nous nous intéresserons à leur retentissement psychologique chez la femme.

Selon la terminologie médicale, on parle d’avortements spontanés jusqu’au sixième mois de la grossesse ; au-delà de cette date, on parle d’accouchements prématurés. Une fausse couche est l’expulsion de l’utérus d’un foetus encore incapable de survivre seul.

Les avortements spontanés

Certaines études font état d’un tiers des grossesses se terminant par une fausse couche, le plus souvent avant même que la femme ne se sache enceinte. La plupart de ces complications interviennent durant les trois premiers mois. Le risque est deux fois plus important si la femme a dépassé l’âge de 35 ans.

Les symptômes d’une fausse couche sont des saignements très faibles puis beaucoup plus importants, accompagnés de douleurs abdominales.

Mais attention : toutes les pertes de sang ne sont pas assimilables à des fausses couches. Il est en effet possible qu’une femme perde un peu de sang aux dates correspondant à ses périodes de règles et ce, durant les deux ou trois premiers mois de grossesse.

Néanmoins, toute perte de sang durant la grossesse doit être signalée à votre médecin. Par un examen et/ou une analyse de sang et une échographie, lui seul sera capable de déterminer la cause de ces saignements. La période d’anxiété et d’incertitude quant aux résultats peut se prolonger quelques jours si une seconde échographie est nécessaire. Ensuite, deux cas de figure sont possibles :

Si le diagnostic écarte le risque d’avortement spontané, vous pourrez reprendre vos activités habituelles. Là encore, seul le médecin peut vous indiquer la période de repos que vous devrez observer ;
Si le diagnostic confirme l’interruption de grossesse, vous pourrez éprouver des douleurs lors de l’expulsion de l’oeuf. Vous ne serez alors pas nécessairement obligée de subir une intervention médicale. Si une hémorragie importante intervient, vous devrez cependant être hospitalisée d’urgence.
Une fois, l’avortement terminé, il faudra vérifier par une échographie si l’utérus contient encore une partie de l’oeuf. Si tel est le cas, une aspiration (curetage) sous anesthésie sera nécessaire. Elle se pratique en hôpital de jour et vous pourrez rentrer chez vous le soir.

Encore sous le choc, vous vous interrogez sur les causes et sur les moyens d’éviter une nouvelle fausse couche.

Sachez que plus de la moitié de ces avortements spontanés ont pour origine une malformation chromosomique. Au moment de la fécondation de l’ovule par le spermatozoïde, il peut y avoir une anomalie dans la transmission des informations génétiques contenues dans le spermatozoïde et l’ovule. Dans ce cas, l’oeuf ainsi formé s’avère non viable, incapable de se développer. La plupart du temps, une nouvelle fausse couche de ce type n’est pas à craindre, sauf si les anomalies chromosomiques sont héréditaires chez l’un des partenaires.

Les autres causes sont généralement dues à des infections maternelles locales (vagin, col) ou générales (oreillons, grippe), qui n’ont pas de raison d’occasionner une nouvelle fausse couche dès lors qu’elles ont été guéries.

D’autres facteurs moins bien identifiés peuvent également être retenus tels que l’exposition à certains substances dangereuses, des radiations, certains médicaments, un problème de malnutrition et une insuffisance hormonale (bien que ses effets soient actuellement remis en cause).

Cependant, un faible pourcentage de femmes pourrait connaître des fausses couches successives occasionnées par des causes permanentes. Parmi ces dernières, on peut citer :


Les causes locales, comme une malformation congénitale ou un développement insuffisant de l’utérus ou une blessure de la muqueuse empêchant la nidation ou une ouverture anormale de la partie supérieure du col qui conduit à une mauvaise fermeture de l’utérus pendant la grossesse et augment les risques de rejet de l’oeuf ;
Les maladies maternelles importantes comme des maladies rénales, vasculaires, diabétiques peuvent entraîner un avortement ;
Des chercheurs suspectent également des causes immunitaires, qui empêcheraient un bon déroulement de la nidation.
Le cas des enfants mort-nés

Les enfants mort-nés présentent un développement complet ; leur décès est intervenu quelques semaines ou quelques heures avant le travail ou même parfois pendant le travail. La plupart du temps, les raisons de ces décès restent difficilement identifiables : elles peuvent être le fait d’une anomalie chromosomique ou d’une asphyxie parfois causée par une mauvaise position du cordon ombilical.

Des facteurs de risque peuvent également avoir leur part de responsabilité, comme la cigarette, l’usage de cocaïne, une mauvaise nutrition ou une forte pression artérielle.

Ces événements étant le plus souvent accidentels, on ne suspecte généralement pas plus de risque de voir se reproduire cette douloureuse expérience chez une femme qui en a déjà été victime que chez une qui en a été exempte.

L’après…

Après une telle expérience, il est fréquent de sombrer dans des moments de dépression dont la durée varie selon chaque femme. Comme pour l’accouchement, cet état peut en partie s’expliquer par le bouleversement hormonal occasionné par cet avortement involontaire.

L’impact psychologique varie également selon la sensibilité de chacune, éventuellement ses croyances religieuses et sa culture, et l’état d’avancement de la grossesse lors de l’interruption. Espoir brisé, attente déçue, maternité et féminité mises en question, inquiétudes quant à l’avenir… C’est avec ces sentiments que se débat la femme.

Face au médecin qui pourrait avoir tendance à banaliser l’événement, la femme ressent très souvent une profonde tristesse et le besoin de parler de cette terrible expérience. Elle peut parfois même aller jusqu’à éprouver un sentiment de culpabilité qui, s’il n’est pas bien exploré, peut nuire à la relation de couple. La présence du père est donc très importante.

Pour l’aider à surmonter cette épreuve et le deuil de cet enfant perdu, l’entourage devra faire preuve de compréhension et d’attention, se montrer à l’écoute de la femme en clarifiant ce qui n’a pu être la cause de cette perte de manière à endiguer ce sentiment de culpabilité, sans la presser outre mesure d’oublier ses sentiments de profonde tristesse.

Certains services hospitaliers proposent des consultations avec un psychologue afin d’aider la femme à surmonter l’événement avant de reprendre pied pour une prochaine grossesse. Surmonter l’événement suppose de "faire le deuil" de l’enfant attendu et perdu, ce qui réclame parfois du temps et toujours une grande attention de l’entourage.

Une fausse couche, si difficile soit-elle à vivre, n’est, la plupart du temps, qu’un accident de parcours. Vous pourrez à nouveau concevoir un enfant un à six mois plus tard, selon les conseils de votre médecin.

David Bême
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