Dates commémorativesJOURNÉE NATIONALE DE COMMÉMORATION ET D'ACTION CONTRE LA VIOLENCE FAITE AUX FEMMES
Le 6 décembre 2005
Fiche de renseignements : statistiques Canadiennes sur la violence faite aux femmes
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FAITS SAILLANTS - Les femmes victimes de crimes
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La moitié des Canadiennes (51 %) ont été victimes d'au moins un acte de violence physique ou sexuelle depuis l'âge de 16 ans (1).
Parmi l'ensemble des victimes de crimes violents commis en 2000*, la grande majorité des victimes d'agression sexuelle (86 %), de harcèlement criminel (78 %), d'enlèvement ou de prise d'otage (67 %) étaient de sexe féminin (2).
Parmi l'ensemble des victimes de crimes violents de sexe féminin commis en 2000*, 47 % ont été victimes de voies de fait simples, 9 % d'agression sexuelle, 9 % d'agression armée causant des blessures corporelles, 7 % de vol qualifié et 6 % de harcèlement criminel (2).
Les femmes sont beaucoup plus susceptibles d'être victimes d'un acte criminel commis par une personne qu'elles connaissent plutôt que par un inconnu. En 2000*, 77 % de l'ensemble des victimes de sexe féminin ont été agressées par quelqu'un qu'elles connaissaient (37 % par un ami proche ou une connaissance, 29 % par un conjoint actuel ou un ex-conjoint, 11 % par un autre membre de la famille - y compris un parent) alors que dans 19 % des cas, il s'agissait d'un inconnu (2).
* Les données de 2000 sont issues d'un échantillonnage non-représentatif de 166 corps policiers, ce qui ne représente seulement que 53 % du volume national des crimes signalés.
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CRAINTE DES CRIMES
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Les femmes sont plus craintives que les hommes d'être victimes d'un crime. Selon les résultats de l'Enquête sociale générale de 1999, près des deux tiers (64 %) des femmes ont déclaré être un peu ou très inquiètes lorsqu'elles attendent ou utilisent seules le transport en commun après la tombée de la nuit, soit plus du double de la proportion de 29 % pour les hommes. Environ 29 % des femmes ont également déclaré se sentir un peu ou très inquiètes lorsqu'elles sont seules chez elles en soirée (comparativement à 12 % des hommes) et 18 % des femmes ont déclaré se sentir pas très en sécurité ou pas en sécurité du tout lorsqu'elles marchaient seules dans leur quartier une fois la nuit tombée (comparativement à 6 % des hommes) (3).
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HARCÈLEMENT CRIMINEL
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Plus des trois quarts (77 %) des victimes d'incidents de harcèlement criminel signalés* en 2000 étaient des femmes (4).
En 2000*, près de neuf femmes victimes sur dix (88 %) ont été harcelées par des hommes (4).
Alors qu'une femme sur cinq a été harcelée par des hommes qu'elles connaissaient un peu, la plupart des femmes l'ont été par des hommes avec qui elles avaient eu une relation intime, habituellement un ancien mari ou ami (60 %). Quatre pour cent (4 %) des femmes ont été harcelées par leur conjoint actuel (4).
* Les données de 2000 sont issues d'un échantillonnage de 106 corps policiers qui ont fourni des données de façon constante au Programme révisé de déclaration uniforme de la criminalité (DUC2) entre 1995 et 2000. Ces données ne représentent que 41 % du volume national des crimes signalés et ne sont donc pas représentatives à l'échelle nationale.
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AGRESSION SEXUELLE
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En 2000*, 27 154 cas d'infraction d'ordre sexuel ont été signalés au Canada dont 24 049 agressions sexuelles et 3 105 autres types d'infraction sexuelle (tels contacts sexuels, incitations à des contacts sexuels, exploitation sexuelle, inceste, relations sexuelles anales et bestialité). La vaste majorité des victimes d'agression sexuelle (86 %) et des autres types d'infraction sexuelle (78 %) étaient de sexe féminin (2).
Âge des victimes
En 2000*, la majorité (54 %) des victimes d'agression sexuelle de sexe féminin étaient âgées de moins de 18 ans (20 % étaient âgées de moins de 12 ans et 34 % avaient entre 12 et 17 ans). Les femmes adultes âgées de 18 ans et plus représentaient, quant à elles, 45 % des victimes de sexe féminin. En ce qui concerne les autres types d'infractions sexuelles, 43 % des victimes de sexe féminin étaient âgées de moins de 12 ans, 40 % étaient âgées entre 12 et 17 ans et 16 % étaient des adultes (2).
Lien avec l'agresseur
En 2000*, 40 % des victimes d'agression sexuelle de sexe féminin âgées de 18 ans et plus ont été agressées par un ami ou une connaissance, 23 % par un étranger et 23 % par un membre de la famille (y compris le conjoint actuel ou ex-conjoint) (2).
* Les données de 2000 sont issues d'un échantillonnage non-représentatif de 166 corps policiers, ce qui ne représente que 53 % du volume national des crimes signalés.
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VIOLENCE CONJUGALE
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Les femmes représentaient la majorité (85 %) des presque 34 000 victimes de cas de violence conjugale signalés* en 2000, représentant un total de 28 633 victimes (5).
* Les données de 2000 sont fondées sur un échantillonnage de 166 corps policiers dans neuf provinces qui ont participé au Programme révisé de déclaration uniforme de la criminalité (DUC2) en 2000, ce qui ne représente seulement que 53 % du volume national de crimes signalés.
Selon les résultats de l'Enquête sociale générale de 1999, seulement 37 % des cas de violence conjugale impliquant une victime de sexe féminin ont été signalés à la police au cours des cinq dernières années précédant l'enquête (6).
Type d'agression
Les victimes de violence conjugale de sexe féminin sont plus susceptibles que les victimes de sexe masculin de subir des formes plus graves de violence. Par exemple, de toutes les victimes de violence conjugale dans les cinq années ayant précédé l'Enquête sociale générale de 1999, les victimes de sexe féminin âgées de 15 ans et plus étaient près de sept fois plus susceptibles que les victimes de sexe masculin d'avoir été abusées sexuellement (20 % comparativement à 3 %), cinq fois plus susceptibles de déclarer avoir été étranglées (20 % comparativement à 4 %), deux fois et demi plus susceptibles de déclarer avoir été battues (25 % comparativement à 10 %), et près de deux fois plus susceptibles de déclarer qu'on les avait menacées d'utiliser une arme à feu ou un couteau contre elles ou encore qu'on en avait utilisé (13 % comparativement à 7 %). Les victimes de sexe féminin étaient également poussées, empoignées ou bousculées près de deux fois plus souvent que les victimes de sexe masculin (81 % comparativement à 43 %) (6).
Sévérité de l'agression
Les victimes féminines de violence conjugale sont plus susceptibles que les victimes de sexe masculin de subir des blessures physiques résultant des actes de violence. Parmi l'ensemble des victimes ayant déclaré avoir subi de la violence conjugale au cours des cinq années précédant l'Enquête sociale générale de 1999, les victimes de sexe féminin âgées de 15 ans et plus étaient trois fois plus susceptibles que les victimes de sexe masculin de déclarer avoir été physiquement blessées au cours d'une agression (40 % comparativement à 13 %), et elles étaient cinq fois plus susceptibles de nécessiter des soins médicaux suite à un incident de violence (15 % comparativement à 3 %) (6).
Dans bon nombre de cas de violence conjugale déclarés dans les cinq années précédant l'Enquête sociale générale de 1999, les actes de violence ou la menace de violence étaient graves au point que près de quatre victimes de sexe féminin sur dix (38 %) affirmaient craindre pour leur vie, alors que chez les victimes de sexe masculin, le taux était un peu moins de un sur dix (7 %) (6).
Nombre d'incidents
Les victimes de sexe féminin sont plus susceptibles que celles de sexe masculin de signaler des agressions multiples de violence conjugale. Soixante-cinq pour cent (65 %) des victimes de sexe féminin ayant déclaré avoir été agressées par un conjoint (actuel ou ancien) l'ont été plus d'une fois (comparativement à 54 % des victimes de sexe masculin) et 26 % l'ont été plus de 10 fois (comparativement à 13 %) (6).
La violence conjugale après la séparation
D'après l'Enquête sociale générale de 1999, la séparation ne marque pas nécessairement la fin d'une relation violente. Quarante pour cent (40 %) des femmes qui vivaient dans une relation matrimoniale ou de droit commun violente ont signalé des incidents de violence après la séparation (7).
Admission dans les refuges
Entre le 1er avril 1999 et le 31 mars 2000, un total de 96 359 personnes (57 182 femmes et 39 177 enfants) ont été admises dans 448 refuges pour femmes violentées au Canada (
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Dans le cadre d'une analyse sélective menée le 17 avril 2000, 89 refuges ont refusé 476 personnes* (254 femmes et 222 enfants). Plus de 7 de ces refuges sur 10 (71 %) ont refusé des femmes et des enfants faute de place (
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* Une personne peut se voir refuser l'accès à plus d'un refuge le jour de l'analyse sélective.
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HOMICIDE et HOMCIDE ENTRE CONJOINTS
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Parmi les 554 homicides commis en 2001, 29 % des victimes étaient de sexe féminin (9).
Les données sur les crimes résolus indiquent que 52 % des victimes d'homicide de sexe féminin en 2001 ont été tuées par une personne avec qui elles avaient eu une relation intime à un moment donné dans leur vie, comparativement à 8 % des victimes de sexe masculin (9).
Homicide entre conjoints
Le nombre d'homicides entre conjoints au Canada a connu une hausse en 2001, représentant ainsi un homicide résolu sur cinq. En 2001, 86 personnes ont été tuées par leur conjoint actuel ou leur ex-conjoint au Canada, soit une hausse de 18 victimes par rapport à 2000. Cette hausse enregistrée l'année dernière peut être attribuée en grande partie à l'augmentation des homicides commis par des maris (conjoints légalement mariés).
Quatre victimes d'homicides entre conjoints sur cinq étaient de sexe féminin (69 femmes comparativement à 17 hommes - y compris une victime de sexe masculin issue d'une relation entre conjoints de même sexe) :
52 femmes ont été tuées par leur conjoint masculin actuel (relation matrimoniale ou de droit commun) (9).
17 ont été tuées par un ex-conjoint masculin (séparé ou divorcé) (9).
Par ailleurs, les victimes de sexe féminin ont été le plus souvent poignardées (29 %), abattues à l'aide d'un arme à feu (26 %), battues (19 %) et étranglées (17 %) (9).
En plus des victimes tuées par un conjoint, six victimes de sexe féminin ont été tuées par un ami intime actuel ou un ex-ami intime (six victimes de sexe masculin ont également été tuées par une amie intime actuelle ou ex-amie intime) (9).
source:
http://www.swc-cfc.gc.ca/dates/dec6/facts_f.html
