Quand le jeu n'est plus un jeu

Quand le jeu n'est plus un jeu, jouer devient une maladie ou une dépendance qui se manifeste par l’impulsion irrépressible de miser de l’argent.

Pour le joueur pathologique, jouer est une source d’excitation et de détente qui domine entièrement sa vie et qui a une multitude de conséquences néfastes au plan personnel, familial, scolaire et professionnel.

Quand le jeu n'est plus un jeu, le jeu devient une source de problèmes liés à l’incapacité progressive et chronique de résister au désir de jouer pour finir par enchaîner l’individu à son jeu.

Le joueur compulsif augmente graduellement ses mises et joue de plus en plus souvent. Il joue pour oublier ses problèmes, pour gagner et pour «se refaire». Finalement, le jeu devient sa principale préoccupation. Il finit par ne plus pouvoir s’en passer. Le joueur perd le contrôle et sombre dans la dépendance.

Ce ne sont pas toutes les situations qui sont critiques au point de menacer la vie d’un joueur. La plupart des gens jouent à l’occasion et pour le plaisir sans jamais avoir de problèmes. Malheureusement, un peu comme l’alcoolisme, certaines personnes en deviennent dépendantes.

Mais un fait demeure, que se soit un homme ou une femme, quel que soit leur rang ou leurs fonctions dans la société, tous peuvent à un moment ou un autre, vivre des situations occasionnant une détresse plus ou moins incapacitante pour laquelle ils peuvent avoir besoin d’une aide professionnelle.

Aux quatre coins du Québec, des dizaines de mordus du casino et du vidéopoker ont déjà fraudé leur employeur. Jusqu’à 60% des joueurs ont déjà «emprunté» de l’argent en cachette, en puisant dans la caisse du patron, dans le compte du conjoint ou même dans la tirelire de leur enfant.

Banquiers, chauffeurs de taxi, restaurateurs, caissiers... tous les gens qui ont les mains dans l’argent sont plus à risque. Dès qu’ils y ont accès, les joueurs ont toujours l’espoir de se refaire.

Problèmes financiers Jouer, ça coûte cher. Plus on joue, plus on perd et plus on a des problèmes financiers.

Perte de biens matériels chèrement acquis (maison, chalet, automobile). Risques d’endettement et/ou de faillite.


Problèmes familiaux et sociaux Les absences fréquentes, le manque de dialogue, les mensonges et la manipulation inquiètent chacun des membres de la famille.

Le climat familial devenant plus lourd, les enfants se sentiront menacés, inquiets et anxieux. Surviendront les mauvais résultats scolaires et des problèmes de comportement.

Perte d’amis sincères, perte d’intérêt pour des activités et des hobbys personnels se produiront. L’isolement et l’incompréhension seront le résultat des comportements cachés et des pertes monétaires inavouées.


Problèmes de travail Fatigue, retards fréquents et absentéisme produiront des conflits avec les compagnons de travail.

Moins fiable et moins productif, l’employé problématique sera menacé de mesures disciplinaires et de perte d’emploi.


Problèmes psychologiques Le stress relié aux pertes financières, aux conflits familiaux et au travail produira une humeur instable.

La culpabilité reliée aux pertes d’argent, le remords des dettes accumulées, les échecs répétés produiront une perte d’estime de soi et un état d’esprit de découragement.

Les pensées suicidaires succéderont au désespoir.

Problèmes physiques Divers malaises de santé surviennent : Insomnie, perte d’appétit, perte d’énergie et extrême fatigue.
Maux de tête, ulcères d’estomac, etc.