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 Survivre au suicide d'un enfant :

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Baxter
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Survivre au suicide d'un enfant : Empty
MessageSujet: Survivre au suicide d'un enfant :   Survivre au suicide d'un enfant : EmptyMer 17 Oct - 12:31

Survivre au suicide d'un enfant : témoignages et parcours
Le suicide de son enfant est une terrible épreuve, source de souffrances et de questionnements innombrables. Chaque proche traverse ce drame de manière différente. Voici les témoignages et les parcours de parents et de frères et soeurs qui ont connu vécu ce deuil.


Pour les parents, perdre un enfant par suicide est une épreuve qui semble insurmontable. Voici quelques témoignages et exemples qui illustrent la douleur et les sentiments qui l'accompagnent. Ils permettent de montrer que, même si chaque vécu est unique, il est normal d'éprouver de la culpabilité, du ressentiment, du découragement…Mais aussi qu'avec de l'aide et du temps, la vie reprend le dessus…

Danièle : "Il y a 2 ans que ma fille Solène s'est défenestrée. C'est presque pire aujourd'hui qu'au début, j'avais l'impression qu'elle allait réapparaître. Pour me convaincre de sa mort, je me répète à voix haute ce que le légiste m'a dit « elle est morte". "Je me sens orpheline d'elle. Pour moi le deuil à faire en deux ans, cela n'a pas de sens".

Hubert, papa de quatre enfants, son fils le plus jeune s'est suicidé à l'âge de 25 ans en 1998 "deux ans après, je ressens un mélange de grande tristesse et de colère. Je voudrais comprendre, cela calmerait ma douleur".

Doris, dont la fille Laureline, 16 ans ½ s'est pendue dans la maison familiale en mars 2003 "j'ai retiré 2 mots de mon vocabulaire : devoir et falloir. Je doute de tout. Je suis dans une période de nihilisme. De plus, je suis moi-même dans la contradiction, je ne supporte pas la violence et je suis moi-même violent".

Michel : sa fille Emilie n'avait que 15 ans quand elle s'est suicidée en 1995. "Il faut énormément de temps avant de sortir de l'enfer. La souffrance s'estompe peu à peu, mais je souffre de la souffrance que ma fille a pu endurer pour en arriver à un tel acte".

Michèle, dont le fils Jack s'est suicidé à l'âge de 21 ans, est passée par des phases de grande dépression à tel point qu'elle était incapable de mener une vie décente au quotidien. Elle parvenait tout juste à se rendre au travail où elle a rencontré compréhension et soutien silencieux, mais ses forces l'abandonnaient lorsqu'elle rentrait chez elle. Sept ans après, grâce à l'affection de quelques membres de sa famille, du groupe de parole auquel elle assiste -quelquefois simplement muette, mais où s'est créée un lien d'amitié avec plusieurs de ses participants- et enfin grâce à sa rencontre avec un psychiatre qui sait l'écouter, la faire parler et lui parler, elle revit, reprend en quelque sorte la maîtrise de son existence.

Pour les frères et soeurs, le suicide est très difficile à vivre. Ceux-ci vont réagir de manière totalement opposée selon leur personnalité et les évènements. Et dans tous les cas, les parents doivent être vigilants, car la douleur des autres enfants peut amener à un passage à l'acte.

Marion s'est suicidée à l'âge de 14 ans en septembre 1999. Sa soeur jumelle Cynthia va très mal. Elle devient agressive et refuse toute aide psychologique. Cynthia vit très mal le vide que laisse sa soeur et la place immense qu'elle occupe dans le coeur et la pensée de sa mère. Son frère, qui a découvert sa soeur pendue dans la salle de bain n'avait que 10 ans. Il a pris d'un seul coup une maturité extraordinaire. Il est sérieux, ne rit jamais, semble être l'élément fort dans la famille sans papa.

Emmanuel, frère aîné de Stéphane qui s'est suicidé en janvier 2000, dit souffrir moins qu'avant. "Je suis plus dans une nostalgie, j'ai du mal à me tourner vers le futur. La vie me paraît moins importante qu'avant". Il dit avoir perdu son innocence et se sent un peu "le mauvais frère".

Nadège s'est suicidée en novembre 2001 à l'âge de 17 ans. Sa soeur Anne-Laure est habitée par la haine. La haine à l'égard des psychiatres, les accusant d'avoir gavé sa soeur de médicaments sans avoir su l'aider à retrouver le goût de la vie. Anne-Laure va très mal. Elle a des idées suicidaires et craint le passage de ses 17 ans.

Ces exemples illustrent le mal-être et le sentiment dépressif qui accompagnent le deuil d'un enfant suicidé. Ils montrent qu'il est indispensable se faire aider. En parler, rencontrer d'autres personnes permet de libérer ses sentiments et essayer d'aller de l'avant. Lire à ce propos notre article Réagir après le suicide d'un enfant.

Ces témoignages ont été recueillis par Thérèse Hannier, présidente de l'association Phare Enfants-Parents et membre de l'Union Nationale de Prévention du Suicide (UNPS).
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