Comment développer la persévérance chez nos enfants?
On a l’impression que nos jeunes aujourd’hui sont moins persévérants, qu’ils doivent obtenir ce qu’ils veulent rapidement sans trop d’effort!
On a effectivement cette impression et le rythme de vie que nous menons aujourd’hui y est pour quelque chose: nous vivons dans un monde qui ne supporte pas les attentes, tout doit être obtenu rapidement (restaurants, accès Internet, médias...). Dans la société de consommation dans laquelle nous vivons, nous ne voyons que le produit final sans se rendre compte des efforts requis pour y arriver nous rendant encore moins tolérants et surtout, moins persévérants. Et cette tendance est encore plus flagrante chez nos jeunes! Pourtant, la persévérance est une attitude positive très importante pour atteindre les buts fixés et surtout pour réussir à surmonter les épreuves qui s’y rattachent.
Sommes-nous un peu responsables comme parents de ce manque de persévérance chez certains de nos jeunes?
Un peu oui. Les parents étant également très occupés, il est facile de tomber dans le piège du « moindre effort » : attacher les lacets de l’enfant au lieu de prendre le temps nécessaire pour qu’il le fasse seul. Lors des devoirs, corriger les fautes directement au lieu de simplement les souligner et lui laisser le soin de les corriger... Tous ces petits gestes contribuent à développer ce réflexe, chez les jeunes, de laisser tomber rapidement ou de faire appel aux autres dès qu’un effort ou du temps sont nécessaires. Comme parents nous avons également tendance à encourager nos jeunes qu’au moment où ils sont parvenus au résultat alors qu’il est tout aussi important de les supporter lorsqu’ils y travaillent et qu’ils persévèrent. Il faut également encourager les efforts qu’ils ont effectués et cela même s’ils ne sont pas encore parvenus au résultat.
Comment aider nos jeunes à développer cette persévérance?
• Commencer tôt, dès la petite enfance. Exemple : commencer ET finir un jeu, un casse-tête...
• Morceler les projets/défis en petites étapes qui leurs seront plus facilement atteignables
• Aider nos enfants à percevoir les défis et les échecs comme quelque chose de positif (ou du moins, minimiser les conséquences de ces échecs). Ils seront alors moins hésitants face aux prochains défis qu’ils rencontreront.
• Travailler AVEC lui et non pas POUR lui (même si c’est plus facile et surtout, plus rapide!)
Qu’est-ce qu’on fait par exemple quand un de nos enfants veut abandonner une activité qu’il a commencée (hockey, natation...)!?
Cette situation est plus fréquente que l’on pense: on inscrit nos jeunes, à leur demande, à des activités parascolaires (hockey, natation, soccer, etc.) et au cours de l’année, il manifeste son désir d’abandonner! Je crois que comme parent, ce genre de situation est non-négociable. Il faut que l’enfant apprenne que lorsqu’on commence quelque chose, on se doit de le faire jusqu’au bout. Le parent doit alors le supporter et l’encourager à persister jusqu’à la fin. C’est au parent à essayer de comprendre la source de l’abandon: est-ce par manque d’intérêt ou parce que cela demande un peu trop d’efforts ou de persévérance! Le manque total d’intérêt peut alors justifier que l’enfant ne se réinscrira pas l’année suivante! Il ne faut pas non plus tomber dans le piège d’inscrire nos enfants à des activités qui n’intéressent que le parent ! Attention à la quantité de cours dans lesquelles se retrouvent nos enfants! Ils peuvent parfois vouloir mettre fin à certaines activités par qu’ils sont tout simplement épuisés