Conflits entre frères et soeurs
Tous les parents qui ont plus d’un enfant savent ce que sont les incessantes querelles entre frères et sœurs. Il est très fréquent de voir ses enfants se quereller malgré toutes les interventions récurrentes des parents. Il arrive très souvent que les parents deviennent exaspérés à force d’intervenir. Bien que cela soit difficile à imaginer, il faut réaliser que ces chicanes jouent un rôle important dans le développement de l’enfant puisque c’est une bonne occasion de leur apprendre les règles de base de la vie en société.
Or, c'est par ces petites querelles, les enfants apprennent à s’affirmer, à se différencier et à négocier avec les autres. Un enfant qui se querelle à propos du choix d’un jeu par exemple va d’abord passer par une phase intense de revendication de son choix (affirmation de soi) pour finalement peut-être accepter un compromis en commençant par le jeu de son ami (négociation).
Comment doit-on intervenir comme parents ?
Notre façon d’intervenir dépend évidemment du type de conflit et de l’âge de l’enfant. Les principaux types de conflits sont :
1. Conflit d’interaction : Surtout avant l’âge de 4 ans où l’enfant va par exemple prendre les jouets des autres. C’est une façon pour lui d’entrer en relation avec les autres, une méthode qui évidemment provoque beaucoup de crises entre tout-petits. À cet âge, il faut expliquer à l’enfant la situation, verbaliser pour lui ce qu’il veut. Exemple : « Tu voudrais l’auto rouge, mais ton frère l’avait avant toi alors prends un autre jouet ». Éviter à tout prix d’imposer à l’aîné de faire le compromis sous prétexte qu’il est le plus grand. Il faudrait aussi éviter les consignes vagues du genre : « Sois gentil avec ta sœur ».
2. Conflit de tiraillement : Lorsque les enfants jouent à des jeux physiques (se chamailler), pour lesquels on entend souvent les parents dire : « Arrêtez! Ça va mal finir! ». En effet, cela finit souvent par dépasser le jeu et tourne en chicane et en pleurs! Malgré tout, se chamailler est parfaitement normal et sain puisque c’est une autre façon pour les frères et sœurs d’entrer en relation entre eux. Le rôle des parents n’est donc pas d’empêcher ces jeux physiques, mais plutôt d’en contrôler la limite avant que ça tourne au vinaigre ou carrément à la bagarre! Il faut surtout éviter de rester indifférent, les laisser faire sans intervenir sous prétexte qu’on est « tanné ».
3. Conflit de rivalité : Ce conflit fait référence à la jalousie que l’on retrouve souvent entre frères et sœurs. Cette rivalité est normale et permet à l’enfant d’apprendre à accepter les compromis et à négocier. L’intervention des parents est souvent requise, mais pas dès le début du conflit; le but de laisser le soin aux enfants de tenter d’en arriver eux-mêmes à une solution.
Rassurez-vous, ces querelles ne durent jamais bien longtemps!
Effectivement, ce qu’il y a de particulier dans la relation entre frères et sœurs est la passion. C’est cette passion qui fait que les chicanes et les crises soient parfois si intenses et que peu longtemps après tout soit oublié. Ils peuvent autant s’aimer que se détester, et ce, dans une même journée!
Les « psy-trucs » :
• Considérer que les conflits et le fait de se chamailler sont normaux : il faut simplement les contrôler.
• Éviter d’imposer à l’aîné de toujours faire le compromis.
• Éviter de prendre parti quand on n’est pas au courant de la situation réelle.
• Éviter les consignes vagues du genre : « Sois gentil avec ta sœur ».
• Éviter l’indifférence totale.
Le calmomètre
Un outil percutant pour aider l'enfant à prendre conscience de son état émotif! Expliquez d'abord à l'enfant l’utilité de cet instrument, qui est de lui faire prendre conscience de son degré d’agitation ou de son humeur du moment. L'enfant ou l'adulte positionne ensuite la flèche dans la zone verte (niveau souhaitable), jaune (zone modérée) ou rouge (région à éviter). Enfin, discutez de la nécessité — et des moyens — de maintenir une atmosphère agréable pour pouvoir mieux travailler, échanger ou même jouer.
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