la méthode kangourou
"Si j'ai un jour un prématuré... je resterai avec lui nue dans un lit, des mois s'il le faut." Et pourtant, avant de mettre Joséphine au monde, je n'avais jamais entendu parler de la méthode "kangourou". Pour moi, c'était instinctif, pas question de laisser mon bébé, a fortiori si celui-ci est né trop tôt... Hélàs pour moi, la confrontation avec la réalité du monde médical a été plutôt dure... Heureusement qu'il y avait quand même ces deux heures quotidiennes de "séance kangourou".
Pourquoi la méthode kangourou ?
En Colombie, les "b颩s kangourou" sont des b颩s de tr賠petit poids de naissance. D賠que leur 鴡t est stabilis鬠ils ne vont pas en couveuse mais rentrent ࠬa maison sous surveillance m餩cale, o? sont port鳠constamment par la maman ou le papa et sont allait鳠d賠leur plus jeune ⧥.
La méthode kangourou, avec l'allaitement, c'est pour la Maman tout l'inverse de la couveuse, du gavage et du monitoring en continu, qui lui donnent un terrible sentiment d'inutilité.
En donnant à son petit le meilleur d'elle-même - sa chaleur, son lait mais aussi toute sa force et tout son amour - la maman prolonge le plus possible pour son bébé les conditions dans lesquelles il se trouvait avant sa naissance. La Nature a d'ailleurs tout prévu pour cela : un lait parfaitement adapté aux besoins du prématuré, deux seins chauds, doux et rassurants... et un instinct maternel qui, si on ne le perturbe pas, ne tend que vers un seul but : prendre son enfant contre soi, le réchauffer, le nourrir et le protéger.
On a fait beaucoup d'études scientifiques pour démontrer que le bébé en kangourou ne se refroidissait pas, que l'attachement des parents était meilleur, ainsi que l'état général de l'enfant. Toutes ses études convergent dans le même sens, et c'est tant mieux. Pourtant, il est paradoxal de devoir "prouver" que, finalement, la maman n'est pas "moins bonne" qu'un incubateur !