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 Une sexualité chez l’enfant ?

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Baxter
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MessageSujet: Une sexualité chez l’enfant ?   Une sexualité chez l’enfant ? EmptyMar 5 Sep - 14:38

Une sexualité chez l’enfant ?

La sexualité chez l’enfant est encore l’objet de tabous. Perçu comme innocent, détaché des préoccupations qui sont celles de l’adulte, l’enfant fut longtemps « protégé » des explications concernant la sexualité, et l’on répugnait à lui en prêter une qui lui soit propre.


Concept d’une sexualité infantile
C’est dire la révolution qu’ont apportée les psychanalystes et les psychologues en développant à la suite de Sigmund Freud le concept d’une sexualité infantile. Cette idée a d’abord fait scandale. Comment supposer chez l’enfant des mouvements de plaisir, de désir, sans le destituer de son immaturité et de sa prétendue ignorance de certains phénomènes ? La conception d’une sexualité infantile choquait surtout l’esprit de l’adulte parce que celui-ci possédait sa propre définition de ce qu’est une sexualité et ne pouvait concevoir de l’appliquer à un enfant. C’est essentiellement sur ce point que des éclairages et des précisions peuvent être fournis.


La sexualité de l’enfant diffère profondément de celle de l’adulte, précisément du fait de l’immaturité physique et psychologique d’un enfant prépubère. Si celui-ci possède des pensées et des gestes qui peuvent être qualifiés de « sexuels », ces manifestations sont pourtant d’une toute autre nature que celles observables chez l’adulte. Construisant progressivement une relation avec son propre corps et avec les personnes qui l’entourent, le jeune enfant va développer une sexualité qui va contribuer à unifier la perception qu’il a de son organisme, et à s’orienter vers des échanges affectifs diversifiés.


Comment on fait les bébés
Comprendre ce que signifie le terme de « sexualité » chez un enfant permet donc de mieux saisir la façon dont il se développe et d’aborder plus naturellement avec lui des questions qui l’intéressent ou qui l’angoissent.
« Comment on fait les bébés ? » Cette question est devenue le paradigme des interrogations de l’enfant sur la sexualité, amusant les adultes ou les plongeant dans l’embarras.
La curiosité d’un enfant concernant son corps, sa sexualité et la sexualité des adultes est particulièrement vive entre 3 et 6 ans, avant que des mouvements de pudeur liés au refoulement ne se mettent progressivement en place. A ces âges, l’enfant semble capable de poser n’importe quelle question, sans gêne ni précaution, déconcertant parfois l’adulte qui ne sait comment répondre. La fascination pour le vocabulaire sexuel et scatologique, rendue plus excitante encore du fait de l’interdit parental, agace souvent les adultes qui ne comprennent pas le surinvestissement de ces thématiques.v Souvent, devant la crudité des interrogations, on est tenté de ne pas répondre ou pas précisément. Certains contes et certaines fables, tels que l’histoire du petit chaperon rouge ou celle de la cigogne, jouent un rôle culturel dans l’éducation sexuelle des enfants et constituent un recours plus facile pour les parents.


Sans employer exactement le même vocabulaire que celui du monde adulte, sans donner forcément tous les détails d’un événement (par exemple un accouchement), il est toujours préférable de répondre aux questions de l’enfant, plutôt que d’entretenir un non-dit qui pourrait faire grandir ses angoisses.
L’enfant s’interroge sur la différence des sexes - pourquoi est-il fille ou garçon ? -, sur la fonction de son sexe - à quoi sert-il ? -, ou encore sur des attributs qu’il observe chez l’adulte, comme des poils ou de la poitrine. Il s’inquiète du fait d’être normal, construit son identité sexuelle, et discuter simplement avec lui de certains phénomènes pourra l’aider à se rassurer.


Durant l’enfance, une compréhension particulière du fonctionnement des corps et des mouvements de désir se développe. Les enfants élaborent des théories, dans lesquelles ils pourront par exemple posséder un jour un sexe différent du leur, ou bien porter des enfants, alors qu’étant garçons, on leur a expliqué que cela était impossible.
Dire « la vérité » à un enfant ne vient pas nécessairement faire s’écrouler ce monde imaginaire, comme avec la découverte de la non-existence du Père Noël. Le récit de l’adulte viendra plutôt se superposer au récit de l’enfant, toujours en quête d’informations nouvelles sur la sexualité, et ceux-ci pourront coexister sans problème pendant des années.
Ainsi, Freud rapporte le cas d’un garçon de 5 ans, le petit Hans, à qui l’on dit : « Mais tu sais bien que tu ne peux pas avoir de bébé », et qui répond : « Oui, oui, mais je le crois tout de même. » L’enfant comprend bien, intellectuellement, ce que l’adulte lui expose, mais ses fantaisies imaginaires demeurent un certain temps très vives.


Maintenir l’enfant hors de toute allusion à la sexualité, en pensant qu’il n’est pas encore concerné par celle-ci, revient donc à nier une très grande partie de son vécu et de ses préoccupations.
La sexualité de l’enfant est un lieu de création de sa propre personne, d’élaboration de son identité, dont le bouillonnement des premières années ne laissera que peu de traces conscientes dans le psychisme de l’adulte. Celle-ci influera pourtant, de manière essentiellement inconsciente, sur sa façon de vivre ses relations.
C’est aussi parce que l’adulte ne se souvient pas d’avoir un jour été cet enfant, curieux des choses de la sexualité, qu’il est souvent gêné par l’impudeur de certaines questions.


Quel devenir après la puberté ?


L’intervention de la puberté marque ensuite un tournant irrévocable. L’enfant accède à un corps d’adulte, ou en tous cas possède chaque jour un peu plus les attributs de celui de l’adulte. L’adolescence constitue alors la période durant laquelle il devra s’approprier ce nouveau corps, et surtout apprendre à connaître et à maîtriser les émotions que fait naître son nouvel état physiologique. L’adolescent doit entrer dans une identité sexuelle et faire un choix d’objet d’amour défini à l’extérieur de la cellule familiale. Les modifications psychologiques qu’il devra opérer et les perturbations souvent liées à celles-ci s’ajouteront dès lors au poids des transformations physiques.


L’adolescence est également vue comme le cheminement vers l’indépendance et l’autonomie. Ce caractère transitoire, qui se manifeste par un éloignement progressif de la cellule familiale, explique sans doute nombre de comportements apparemment contradictoires, correspondant en fait à une double motivation.
Aspirant à la liberté et à l’autonomie, mais ayant toujours besoin de l’affection et de la protection de ses parents, l’adolescent oscille entre une attitude de révolte et de soumission, entre un désir de toute-puissance et un sentiment d’impuissance. L’adolescence est teintée d’ambivalence, de doutes et d’incertitudes. L’adolescent est nostalgique de son enfance, mais veut la quitter.

Il veut être un adulte, mais ressent une appréhension liée à ce nouveau statut. Cette ambivalence est source de tensions et d’inquiétudes. L’adolescent est à fleur de peau et se sent vulnérable. La sexualité à l’adolescence est caractérisée par le développement de l’appareil génital, l’activité sexuelle qui y est liée et les modifications intrapsychiques qui en découlent. La puberté produit un bouleversement interne qui fait rupture dans la continuité interne du sujet et induit un remaniement du corps et de la psyché. Cela laisse ainsi suggérer l’origine des difficultés, ambivalences ou conflits qui prennent tout leur sens sous le concept de “ crise de l’adolescence ”.

En effet, l’adolescent se trouve aux prises avec une conflictualité entre des mouvements contradictoires qui touche son Moi. Le Moi de l’adolescent devient le lieu d’un conflit entre la pulsion et l’interdit, c’est-à-dire entre la revendication pulsionnelle (qui vise la satisfaction des pulsions sexuelles) et l’interdit de l’inceste (les parents ne pouvant pas contribuer à cette satisfaction pulsionnelle). Des mouvements d’aller-retour vont naître entre les objets de satisfaction de la petite enfance (les parents en tant qu’objet d’amour) et l’objet complémentaire sexuel génitalisé (nouvel objet d’amour à investir), avant que l’adolescent renonce définitivement aux satisfactions de l’enfance.
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