Acné : la guerre des boutons
On l’appelle l’acné juvénile et il entre en scène en semant de façon disgracieuse des boutons sur le visage de nos enfants et ce dès l’âge de 11 ans. Difficile d’y échapper totalement, mais quelques règles d’hygiène de vie aident à maîtriser cet ennemi plus ou moins envahissant.
Certains adolescents bourgeonnent à foison comme les jeunes arbres au printemps. Mère nature ne nous a pas faits tous égaux devant ce fléau de la puberté. Plus de 85 % des jeunes sont plus ou moins touchés par l’acné, maladie de la peau due à l’inflammation des follicules pilosébacés (poil et glande). Encore la faute aux hormones sexuelles qui explosent à cet âge de la vie, et qui stimulent les glandes sébacées, produisant alors un excès de sébum. Tous ces pores bouchés favorisent le développement de comédons (points noirs), de pustules (boutons renfermant du pus) et de boutons rougeâtres à têtes blanches sur la peau du visage, du cuir chevelu, du cou, du dos, de la poitrine, des avant-bras et des épaules. Pas la peine de sortir l’artillerie lourde à la première petite poussée non inflammatoire. L’attaque va durer entre cinq et dix ans et reste en général plus persistante chez les garçons que chez les filles.
Principales causes
Le facteur génétique demeure la seule cause identifiée jusqu’à ce jour ! Si vous avez connu une adolescence tendance éruption volcanique, votre descendance a toutes les chances d’y avoir droit aussi ! Merci maman, merci papa... dites-lui bien que vous ne lui avez pas refilé que l’acné, mais aussi ses jambes de rêve, ses épaules d’athlète ou ses yeux verts !
Revenons à nos boutons dont l’apparition peut aussi être accentué par une mauvaise alimentation, une nourriture trop grasse et pas assez riche en fibres, fruits et légumes. Freinez votre enfant sur le chocolat, les boissons gazeuses, les chips et autres hamburgers.
Le stress peut également favoriser l’acné, tout comme les émotions intenses : culpabilité, anxiété et peur. Un sommeil régulier, la pratique d’un sport (attention à l’environnement humide des vestiaires) et une bonne relaxation, peuvent atténuer les crises d’acné.
Une bonne hygiène et des mains propres !
Le climat joue aussi son rôle et les montagnards sont les plus chanceux avec un froid sec qui resserre les pores de la peau, contrairement à la chaleur humide qui les dilate.
Il arrive aussi que l’acné soit de type allergique ! Attention à la composition des produits utilisés par votre enfant, le shampooing, le gel, les savons parfumés, les crèmes hydratantes, ou les cosmétiques à base d’huile sont des allergènes pouvant conduire au développement de l’acné.
Traitements et prévention
Le traitement dépend évidemment de la sévérité de l’affection. A la première poussée, achetez-lui un gel moussant purifiant sans savon à utiliser matin et soir. Si cela ne convient pas, passez aux crèmes. Pour certains adolescents, les onguents contenant de l’acide salicylique ou du peroxyde de benzol, vendus sans ordonnance, suffisent à faire disparaître les boutons. Pour d’autres, les crèmes antibiotiques prescrites par les dermatologues sont la solution. Il ne faut pas hésiter à consulter un spécialiste avant que l’affection ne soit trop sévère.
Si certains aliments trop gras sont à éviter, on peut miser en prévention sur un apport suffisant en zinc et en vitamines A, B, C et E pour contrôler l’acné. Les carottes, la citrouille et autres légumes, les fruits, le foie, la dinde et toutes les viandes maigres, les crustacés, les céréales à grains entiers et les œufs, comptent parmi les aliments à intégrer au menu.
Voici un petit remède miracle qui ne coûte pas un euro et peut être essayé par tous : le glaçon. Une fois la peau nettoyée avec un pain ou un gel sans savon, séchée avec un kleenex doux, on passe un glaçon sur les parties lésées. Un petit masque à l’argile de temps en temps ainsi qu’un soin désincrustant et les pores resserrés produisent moins de sébum, donc moins d’acné en perspective.
