Les symptômes respiratoires terminaux
--------------------------------------------------------------------------------
La dyspnée
La dyspnée terminale est le résultat de facteurs nombreux qui ne sont pas tous améliorables. Certains ont déjà été traités sans succès.
La dyspnée est une sensation de manquer d'air : à ce stade, c'est le caractère de perception par le mourant qui doit surtout être traité, car cette perception s'accompagne d'une anxiété croissante.
La soif d'air peut être temporairement améliorée par une main qui soutient le patient, des paroles rassurantes, l'ouverture de la fenêtre, un ventilateur doux. Le rôle de l'oxygène lui-même n'est pas certain dans cette phase, et souvent le masque à oxygène ou les 'lunettes' sont mal tolérés augmentant l'agitation (et donc la dyspnée) du patient.
De petites doses de morphine permettent de réduire le rythme respiratoire à 15 - 20 respirations par minute.
Les sécrétions respiratoires bruyantes
L'impossibilité de nettoyer toutes les sécrétions de l'oro-pharynx et de la trachée aboutit à un râle qui gêne beaucoup la famille que le mourant (qui peut très bien être encore conscient).
Cependant, quand celui-ci paraît gêné par ces sécrétions, tousse faiblement et semble s'étouffer ainsi, il convient d'essayer d'assécher les sécrétions par des médicaments anti-cholinergiques comme la scopolamine.
Le râle agonique
Celui-ci comporte, en outre, une tachypnée et une modification du rythme respiratoire (par exemple : rythme de Cheynes-Stockes), s'accompagnant de 'ronflements' très bruyants, donnant une impression de gène respiratoire majeure.
La famille est souvent très perturbée par cette situation qu'elle juge vite intolérable.
En général, le patient est inconscient à ce stade. Un traitement par morphinique ou sédatifs légers pour réduire le rythme respiratoire permet de réduire ces bruits importants.
La crise terminale d'étouffement
Elle correspond à une obstruction brusque des voies respiratoires. Lorsqu'elle survient en dehors d'une phase terminale préparée (cf. chapitre urgences) (utiliser les outils du navigateur pour revenir à cette page), il convient de prendre des mesures urgentes actives.
Lorsqu'elle accélère une phase terminale, il convient de soulager le mourant de l'angoisse terrible de l'étouffement par une dose de morphine modifiée et un sédatif plus ou moins important. Endormir le malade qui meurt en étouffant n'est pas le faire mourir mais le soulager.