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 Alcoolisme Fœtal et le syndrome d'alcoolisme foetal.

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Baxter
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MessageSujet: Alcoolisme Fœtal et le syndrome d'alcoolisme foetal.   Alcoolisme Fœtal et le syndrome d'alcoolisme foetal. EmptyJeu 24 Aoû - 13:23

Introduction

Le syndrome d'alcoolisme fœtal est reconnu comme étant l'une des principales causes évitables de malformations congénitales et de retard de développement infantile au Canada.

Pour faire face à cet important problème de santé publique, les associations nationales qui représentent les milieux de la médecine, des sciences infirmières et des sages-femmes, les groupes autochtones et multiculturels et d'autres organismes réputés pour leurs travaux sur le SAF et les EAF ont mis au point et appuient cette Déclaration conjointe sur la prévention du syndrome d'alcoolisme fœtal et des effets de l'alcool sur le fœtus au Canada (voir la Liste des co-signataires).

Cette déclaration vise à offrir des données factuelles pertinentes qui orienteront les professionnels de la santé appelés à traiter ou à conseiller les femmes, leur partenaire et leur famille concernant la consommation d'alcool pendant la grossesse.

Aucun groupe, organisme, ministère ou niveau de gouvernement ni aucune collectivité ne peuvent s'attaquer efficacement à ce problème. Des efforts concertés sont nécessaires puisque chacun a intérêt à trouver des solutions à ce problème complexe.

Définitions

Le syndrome d'alcoolisme fœtal, ou SAF, est une entité clinique qui englobe une série d'anomalies associées à la consommation d'alcool pendant la grossesse. Le diagnostic du SAF chez un enfant doit reposer au moins sur les critères suivants :

retard de croissance prénatal et/ou postnatal;
atteinte du système nerveux central, par exemple, anomalies neurologiques, retards de développement, troubles du comportement, troubles d'apprentissage ou autres déficits intellectuels et malformations cérébrales;
traits faciaux caractéristiques : raccourcissement des fentes palpébrales, minceur de la lèvre supérieure, aplatissement de la région maxillaire et sillon mal dessiné entre la lèvre supérieure et le nez (il faut se garder de confondre ces traits avec ceux que l'on retrouve normalement chez divers groupes raciaux).
La désignation effets possibles de l'alcool sur le fœtus (EAF) indique que l'alcool est considéré comme l'une des causes possibles de malformations congénitales chez un enfant.1 Cette expression sert à décrire les enfants ayant été exposés à l'alcool avant la naissance, mais qui ne présentent que quelques caractéristiques du SAF, entre autres, un retard ou un ralentissement de la croissance, des malformations congénitales simples ou des troubles d'apprentissage et de comportement qui, dans certains cas, ne deviennent apparents que dans les mois ou les années suivant la naissance.

L'exposition à l'alcool avant la naissance peut entraîner des troubles de développement chroniques sous forme de SAF ou d'EAF possibles. S'il n'existe pas de statistiques concernant l'ampleur du phénomène du SAF et des EAF au Canada, on estime que dans les pays industrialisés, un à trois enfants sur 1 000 seront atteints du SAF à la naissance (Coles, 1993; Quinby et Graham, 1993). Le taux d'enfants touchés par des EAF à la naissance pourrait être beaucoup plus élevé. Il s'agit sans doute là de chiffres prudents, vu qu'il est difficile de calculer la fréquence d'une malformation congénitale qui (1) ne se détecte pas facilement à la naissance; (2) peut être confondue avec d'autres problèmes de santé et (3) doit être diagnostiquée au moyen d'un examen physique et à la lumière des antécédents médicaux du sujet, et non pas par un test de laboratoire.

L'alcool est un agent tératogène connu qui, par son action sur la croissance et la formation normale de l'organisme et du cerveau du fœtus, peut provoquer des malformations congénitales (Olson, 1992). Il peut avoir des effets dommageables sur le fœtus à n'importe quel stade de la grossesse, et non pas seulement au cours du premier trimestre. L'alcool absorbé par la femme enceinte traverse rapidement la barrière placentaire, de sorte qu'on retrouve dans le sang du fœtus une concentration d'alcool équivalente à celle observée chez la mère. Le cerveau et le système nerveux central de l'enfant à naître sont particulièrement sensibles à l'exposition prénatale à l'alcool.

Les risques de SAF sont plus élevés en cas de consommation continue ou importante d'alcool pendant la grossesse (Streissguth, 1989; Olsen, 1992).2 Le phénomène a également été associé à des cas de consommation intermittente ou à des épisodes d'intoxication. D'autres études (Streissguth, 1990; Day, 1994; Jacobson, 1994) ont montré que les enfants nés de mères ayant consommé un verre ou deux par jour ou, à l'occasion, cinq verres ou plus à la fois, présentent des risques accrus de troubles d'apprentissage et d'autres troubles cognitifs et comportementaux.3

Malgré tout, il n'existe aucune information définitive que l'on puisse communiquer aux femmes concernant la quantité d'alcool qui peut être consommée sans risque au cours de la grossesse. Par conséquent, par mesure de prudence, les femmes qui sont enceintes ou qui pourraient le devenir devraient choisir de s'abstenir de boire.

Efforts de prévention

De toute évidence, la prévention est la première mesure de défense contre les effets de l'alcool au cours de la grossesse. Elle devrait comprendre les éléments suivants :

Prévention primaire — mesures qui empêchent l'apparition d'un éventuel problème de santé. Dans le cas du SAF et des EAF, il s'agit d'informer la population, surtout les jeunes, des dangers de la consommation d'alcool pendant la grossesse et, de manière plus générale, de tenir compte des déterminants de la santé.

Prévention secondaire — mesures visant à reconnaître les sujets à risque. Les stratégies de prévention secondaire devraient comprendre les programmes de dépistage et d'intervention précoce et la prestation de services aux femmes enceintes et à celles qui sont en âge de procréer et qui sont susceptibles de mettre au monde un enfant atteint du SAF ou d'EAF.

Prévention tertiaire — mesures destinées à prévenir la récurrence du phénomène par le biais du traitement et par des efforts visant à atténuer les effets cognitifs, comportementaux et sociaux du SAF et des EAF. Les stratégies de prévention tertiaire devraient comprendre le diagnostic et les programmes spécialement conçus pour les enfants atteints de SAF ou des EAF et pour ceux et celles qui en prennent soin, ainsi que les interventions auprès des femmes et de leur partenaire qui ont déjà un enfant atteint du SAF ou des EAF et qui prévoient avoir d'autres enfants.

Comme les femmes enceintes sont généralement réceptives à l'idée de surveiller leur consommation d'alcool pendant leur grossesse, le professionnel de la santé se voit offrir une excellente occasion de promouvoir des changements de comportement. La détection précoce de la consommation d'alcool chez les femmes enceintes et les conseils judicieux dispensés à ces dernières sont les pierres angulaires du traitement. Les professionnels de la santé peuvent jouer un rôle clé dans la réduction des risques associés à la consommation d'alcool au cours de la grossesse.

Recommandations

Le SAF et les EAF peuvent être prévenus. C'est dans cette optique qu'ont été élaborées les recommandations suivantes :

Les efforts de prévention devraient être dirigés vers les femmes avant et pendant la période de la procréation, de même que vers les personnes qui ont de l'influence sur elles, entre autres, leur partenaire, leur famille et les membres de la collectivité. Tous les efforts doivent tenir compte de la famille et du milieu culturel, autrement dit, cibler aussi bien la femme enceinte que son partenaire et son milieu familial dans le contexte de la collectivité à laquelle ils appartiennent. De plus, ils doivent reposer sur une démarche intégrée, en d'autres termes, mobiliser tous les services que suppose la prise en compte des besoins souvent complexes de ces femmes sur les plans social, économique et affectif.
Il y a lieu de diffuser auprès de tous les professionnels de la santé de l'information concernant les risques liés à la consommation d'alcool pendant la grossesse afin de faciliter le dépistage précoce des comportements à risque et l'intervention précoce.
Il faudrait étendre et évaluer les programmes de formation continue destinés aux professionnels de la santé et conçus pour leur permettre d'améliorer leurs compétences en counselling, de façon à ce qu'ils puissent inciter et aider les buveurs et buveuses à risque à modifier leur comportement. Par ailleurs, les professionnels de la santé devraient se familiariser avec les ressources qui existent dans leur collectivité pour inciter et aider les buveurs et buveuses à risque à modifier leur comportement.
Les professionnels de la santé qui travaillent auprès des membres et des responsables des collectivités doivent transmettre aux femmes et à leur partenaire un message uniforme, à savoir qu'il est plus prudent de s'abstenir de boire pendant la grossesse.
Les professionnels de la santé ont un rôle essentiel à jouer en repérant les femmes dont la consommation d'alcool présente un risque pour le fœtus et pour elles-mêmes. Il faudrait appliquer des méthodes de dépistage4 pour déterminer quelles sont les femmes qui risquent de consommer de grandes quantités d'alcool avant et durant la grossesse. De même, les professionnels de la santé se doivent d'informer les femmes à risque, d'intervenir de façon positive et d'orienter l'intéressée vers les services appropriés.
Il faudrait que les services de traitement de l'alcoolisme et des toxicomanies tiennent compte des besoins des femmes dans la planification de leurs programmes, notamment en ce qui concerne les services de transport et de garderie. Les centres de traitement de l'alcoolisme et des toxicomanies devraient accorder la priorité aux femmes enceintes qui s'adressent à eux.
Les professionnels de la santé devraient informer les femmes ayant consommé à l'occasion de faibles quantités d'alcool dans leur grossesse que le risque pour le fœtus, pendant la plupart des cas, est sans doute très faible. Ils devraient informer les femmes que le risque dépend de la quantité d'alcool consommée, de la morphologie, de la santé nutritionnelle et d'autres facteurs liés au mode de vie de la future mère. Ils devraient informer les femmes déjà exposées au risque que le fait de cesser de boire à n'importe quel stade de la grossesse sera bénéfique pour le fœtus comme pour elles-mêmes.
Les professionnels de la santé, incluant les omnipraticiens, les pédiatres et les autres professionnels à qui sont adressés les enfants devraient chercher à être mieux sensibilisés à la question de la consommation d'alcool pendant la grossesse de façon à pouvoir aider à déterminer les causes possibles de malformations congénitales et d'autres troubles du développement ainsi qu'à reconnaître et à prévenir les risques possibles lors des grossesses à venir.
Les chercheurs et les intervenants en santé doivent être en communication constante pour trouver et évaluer les moyens de prévention primaire, secondaire et tertiaire les plus efficaces dans la lutte contre le SAF et les EAF.
Conclusion

La consommation d'alcool pendant la grossesse est un problème de santé d'intérêt national. Les professionnels de la santé des quatre coins du Canada ont la responsabilité de trouver et de mettre en oeuvre des stratégies de prévention qui auront pour effet de réduire l'incidence du SAF et des EAF.
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MessageSujet: Re: Alcoolisme Fœtal et le syndrome d'alcoolisme foetal.   Alcoolisme Fœtal et le syndrome d'alcoolisme foetal. EmptyLun 26 Mar - 9:34

Les effets de l'alcool sur le fœtus


Voici la suite de l'article sur le syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF).

Incidence
Les recherches menées jusqu'à ce jour concluent que 1 à 3 enfants naissent avec le SAF par 1000 naissances et que 3 à 9 enfants sont affectés par l'alcool (EAF) par 1000 naissances. Donc, 4 à 12 enfants par 1000 naissances présenteront à des degrés divers des problèmes d'apprentissage et probablement de comportement dus à l'alcool. Au Québec, il y a eu 79 869 naissances en 1997 (statistiques démographiques du Bureau de la statistique du Québec), ce qui signifie qu'entre 319 et 958 enfants sont nés en 1997 affectés par la consommation d'alcool de leurs mères, dont 80 à 240 ayant le SAF. Selon les mêmes sources, la population des 0-14 ans au Québec au 1er juillet 1997 totalisait 1 375 875 enfants, ce qui signifie qu'il y avait entre 5 503 et 16 510 enfants de 0 à 14 ans affectés par l'alcool, dont 1 376 à 4 128 ayant le SAF.

Action de l'alcool sur le fœtus
L'alcool traverse sans peine le placenta et entre en contact avec l'embryon et le fœtus, entravant ainsi le processus de formation des cellules et des tissus. De tous les organes, c'est le cerveau qui se trouve le plus affecté, car il est le premier à se former et sa formation ne sera complète qu'après sa naissance. Des recherches faites sur les cerveaux de personnes atteintes du SAF ont clairement démontré des malformations importantes. Certains enfants vont dire qu'ils ont l'impression d'avoir des trous ou des murs dans leur tête...

Le SAF, une des principales causes de la déficience intellectuelle
En raison de son action majeure sur le cerveau, l'alcool est la principale cause chimique de la déficience intellectuelle. Le SAFconstitue, en effet, l'une des principales causes de la déficience intellectuelle en Amérique du Nord, à égalité avec le syndrome de Down (trisomie 21).

Car, contrairement au syndrome de Down, il est possible de prévenir le syndrome d'alcoolisation fœtale et les déficits intellectuels qui y sont associés : par une grossesse sans alcool.

Le quotient intellectuel des enfants atteints du SAF varie de 15 à 115 avec une moyenne de 67, soit la déficience légère. Les enfants subissant les effets de l'alcoolisation fœtale (EAF) présentent eux aussi une diminution du quotient intellectuel, ainsi que des dysfonctions cognitives subtiles comme des troubles d'apprentissage.

Principales conséquences des atteintes cérébrales attribuables à l'exposition prénatale à l'alcool:

- Déficits au niveau de la mémoire
- Habileté à s'exprimer supérieure à la compréhension, ce qui leurre parfois l'entourage
- Difficulté à saisir les concepts abstraits (argent, temps, mathématiques)
- Difficulté à généraliser, donc capacité de résolution de problèmes réduite et répétition des mêmes erreurs
- Faible capacité de discrimination
- Difficulté à communiquer
- Capacité d'anticipation faible
- Faible compréhension des règles sociales
- Socialisation superficielle par inhabileté, et excessive ; aucune crainte des étrangers
- Inhabileté à s'investir dans des jeux structurés
- Persévération et, à l'occasion, repli sur soi et comportements d'autostimulation
- Hypersensibilité sensorielle (sons-toucher-goût-odorat-vision)
- Hyperactivité
- Impulsivité
- Faible tolérance au stress et aux changements
- Comportements intrusifs
- Tendance à ne pas coopérer en faisant preuve d'immaturité
- Peu d'autonomie
- Déficits au niveau de toutes les sphères de la motricité et au niveau de la coordination visuo-motrice
- Aberrations au niveau de la résistance à la douleur (ex. : un enfant SAF/EAF pourra se faire écraser un doigt sans émettre une plainte, mais hurlera lors du brossage des cheveux)
- Troubles de l'attention/concentration pour lesquels les psychostimulants (ex. : Ritalin) ont une efficacité relative.
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