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 Sexualité pendant la grossesse

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Baxter
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MessageSujet: Sexualité pendant la grossesse   Sexualité pendant la grossesse EmptyMer 24 Mai - 13:58

Sexualité pendant la grossesse



Voir aussi une Sélection de contributions au forum "Entre femmes" sur le même thème

La grossesse est une période durant laquelle la sexualité se modifie souvent. La majorité des femmes enceintes déclarent avoir changé à cet égard par rapport à avant leur grossesse.

Il faut dire que, chez la femme enceinte, il y a plusieurs réalités : certes, il peut toujours y avoir une sexualité érotique, mais apparaissent aussi une sexualité de femme-maman (et d’ailleurs aussi de partenaire-papa) avec leurs vécus émotionnels différents, et leurs préoccupations pour la bonne santé de l’enfant.

Par le passé, dans certaines civilisations les rapports sexuels devaient être plus fréquents (on pensait que le sperme nourrissait le fœtus). De nos jours la grossesse est placée sous contrôle médical et les rapports sexuels ont longtemps été considérés, par les médecins avant tout, comme une source potentielle de complications de la grossesse. La peur qui en a résulté a joué un rôle important dans les modifications des comportements sexuels des couples.

Plus de 60 études ont été réalisées au cours des cinquante dernières années sur ce thème de la sexualité pendant la grossesse. Elles ont exploré d’une part les composantes de la sexualité de la femme enceinte (désir, plaisir, orgasme...) et d’autre part, les conséquences des rapports sur la grossesse et le fœtus, nous permettant ainsi de disposer aujourd’hui de données objectives.

Évolution du désir
Évolutions du plaisir, de l’orgasme, et de la satisfaction sexuelle
Les rapports sexuels exposent-ils a des risques pendant la grossesse ?
Cas particuliers des maladies sexuellement transmissibles et autres infections
Conseils pratiques

I – ÉVOLUTION DU DÉSIR
Il diminue souvent au cours du premier trimestre. La fatigue, les nausées, la somnolence ne favorisent pas l’intérêt sexuel ! De plus, au plan émotionnel, la femme vit très fortement cette expérience nouvelle de la présence de l’enfant en elle. Le couple est encore sous l’effet de l’annonce de la grossesse.

Pendant le deuxième trimestre, le désir est variable d’une femme à l’autre. Si la sensation de bien-être et la disparition des symptômes désagréables du début de la grossesse favorisent son réveil, les modifications corporelles, la prise de poids, la peur de nuire à l’enfant, l’image socio-familiale de la femme enceinte, particulièrement pour l’homme l’image de femme-maman, sont autant de facteurs qui peuvent au contraire inhiber le désir.

Par ailleurs, un certain degré de sécheresse vaginale peut être observé. La pénétration peut être alors moins agréable, voire douloureuse, augmentant la crainte de nuire au bébé et diminuant le désir.

En définitive, beaucoup de femmes ont un désir et une activité sexuelle plus importants qu’avant la grossesse. Mais chez d’autres, la baisse du désir observée au cours du premier trimestre se poursuit durant le deuxième.

Le troisième trimestre est souvent associé à un désintérêt sexuel. Les changements corporels sont plus nets. Les rapports peuvent devenir inconfortables. Un orgasme peut déclencher des contractions utérines assimilées, chez la femme, au risque d’accouchement prématuré et l’incitant à éviter de vouloir renouveler cette expérience.

Dans le mois précédant l’accouchement l’activité sexuelle est souvent réduite : aux raisons physiques déjà citées viennent s’ajouter la peur accrue de déclencher l’accouchement. En réalité, dans la majorité des cas, les rapports peuvent être poursuivis sans dommage jusqu’aux derniers jours de la grossesse.

Bien entendu les fréquences de l’activité et des rapports sexuels se modifient parallèlement au désir.

En ce qui concerne la sexualité des pères, très peu de données objectives existent. On imagine facilement des difficultés psychologiques liées à cette nouvelle situation à laquelle ils doivent s’adapter avec la présence de l’enfant à l’intérieur de la femme. Beaucoup d’hommes citent la crainte de lui nuire à l’occasion des rapports.

II – ÉVOLUTIONS DU PLAISIR, DE L’ORGASME, ET DE LA SATISFACTION SEXUELLE
Elles sont très variable d’une femme à l’autre et ne peuvent donc être schématisées.

Certaines femmes les jugent plus faibles pendant la grossesse. D’autres rapportent des sensations plus fortes. Quelques-unes disent avoir eu leur premier orgasme au cours de la grossesse (surtout pendant le troisième trimestre). Certaines éprouvent un orgasme pendant l’accouchement.

Il est important de comprendre qu’il s’agit là de variantes naturelles, révélées par des réponses à des questionnaires, par l’expérience des médecins … Il n’y a pas de normes en ce domaine. S’il est plutôt recommandé de poursuivre les relations sexuelles au cours d’une grossesse normale, il n’y a pas à se culpabiliser d’une baisse du désir ou du plaisir.

III – LES RAPPORTS SEXUELS EXPOSENT-ILS A DES RISQUES PENDANT LA GROSSESSE ?
Prés de 50 % des femmes craignent que les rapports soient nocifs pour la grossesse. Dans une étude canadienne récente la majorité des couples qui avaient été confrontés à un problème au cours de leur grossesse croyaient que leurs rapports sexuels pouvaient en être la cause. Qu’en est-il vraiment ?

Les résultats des différentes études objectives permettent les conclusions suivantes :

- La durée de la grossesse n’est pas corrélée à la fréquence des rapports sexuels. Ceux-ci ne peuvent donc pas la raccourcir.

- Il n’y a pas d’association significative entre activité sexuelle et risque d’accouchement prématuré.

On peut donc considérer que, lorsqu’une grossesse se déroule normalement, l’activité sexuelle peut être poursuivie « normalement ». Si un problème survient, il faut prendre l’avis d’un spécialiste et lui poser des questions quant aux risques liés à la poursuite des rapports (en particulier en cas de placenta praevia et de menace d’accouchement prématuré).

IV- CAS PARTICULIERS DES MALADIES SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES ET AUTRES INFECTIONS
SIDA (HIV) :
Chez une maman séropositive mais traitée, le risque de transmission du virus à l’enfant est actuellement inférieur à 5 %. Ceci implique donc une prise en charge de la grossesse par une équipe spécialisée. Plusieurs inconnues persistent quant à la période et au mécanisme de la transmission du virus à l’enfant. Si le partenaire a des antécédents d’infection HIV ou un risque d’être séropositif, il est tout aussi capital d’utiliser constamment un préservatif. Il faut donc n’avoir que des rapports protégés.

HERPES :
En cas d’herpès génital récent, il existe un risque de contamination des yeux du bébé par le virus pendant l’accouchement, ce qui pourrait conduire à des complications graves (kératite herpétique). Ceci peut conduire à réaliser une césarienne pour éviter tout risque de contact des yeux avec le virus.

AUTRES INFECTIONS :
Les infections « banales » urinaires ou vaginales ne semblent pas plus fréquentes chez les femmes ayant des rapports sexuels pendant la grossesse. Cependant, la survenue de symptômes évoquant une infection (écoulements anormaux, brûlures urinaires ou vaginales …) doit amener la femme à consulter.

V - CONSEILS PRATIQUES
1 - Il n’y a aucune raison d’interrompre les relations sexuelles au cours d’une grossesse qui se déroule normalement.

2 - Il faut consulter en cas de signes anormaux (écoulement vaginal, saignements, brûlures...) surtout en deuxième moitié de grossesse. Ceci qu’on ait ou non des rapports sexuels !

3 - Si pour une raison quelconque (complications de la grossesse, refus ou blocage de l’un des deux partenaires,...) les rapports avec pénétration devaient être interrompus, il serait important de poursuivre une relation sexuelle sans pénétration : Caresses, jeux sexuels, masturbations réciproques,... . Ceci ne nuit en rien au fœtus alors que cette relation sexuelle persistante fait perdurer la complicité amoureuse, maintient une intimité et une relation équilibrée qui seront profitables à l’équilibre familial après l’arrivée du bébé et à la reprise des rapports après l’accouchement. Les psychologues considèrent que la poursuite d’une relation pendant la grossesse est importante pour l’établissement d’une triangulation adéquate de la future famille (la relation familiale risquerait moins d’être déséquilibrée par une hypertrophie du lien mère-enfant au détriment du lien conjugal).

4 - Les positions : avec la grossesse qui avance, certaines risquent de devenir inconfortables. Il faudra alors éviter toutes celles où la femme se sentirait « écrasée » par le poids de l’homme ou celles où la femme est à plat ventre. Par exemple :

- La position classique dite du « missionnaire » (l’homme au-dessus de la femme, elle-même sur le dos) peut être poursuivie assez longtemps. En réalité, tant que l’homme peut éviter de peser sur le ventre de sa partenaire en relevant son corps par un appui sur les mains.

- La position femme dominante, à califourchon, devient l’une des moins inconfortables et des plus appréciées, en limitant si nécessaire la profondeur de la pénétration.

- Les positions latérales sont également plus confortables pour la femme (surtout en fin de grossesse) : face à face, chacun sur le côté, rapidement limitées par la protrusion du ventre, femme tournant le dos à l’homme, tous deux sur le côté, avec l’inconvénient pour elle de ne pas voir son partenaire. Enfin, la femme peut s’allonger sur le dos et lui sur le côté, plus ou moins perpendiculaire à elle, entouré des deux jambes de sa partenaire (position « en ciseaux »).

En tout cas, avec du bon sens et un peu de curiosité, les couples arrivent à trouver les positions les plus confortables.

5 - Les seins peuvent devenir sensibles, voire douloureux, pendant la grossesse car sous tension. Il faudrait, si c’était le cas, en tenir compte lors des caresses ou du choix des positions.

6 - En cas de sécheresse vaginale, la pénétration risque de devenir moins agréable. L’utilisation d’un lubrifiant suffirait à y remédier.

7 - En cas d’antécédent de maladie sexuellement transmissible (ou de risque d’en avoir une), utiliser le préservatif.

VI- CONLUSIONS
Les enquêtes montrent que si 76 % des femmes enceintes pensent qu’elles devraient parler de leur sexualité à un médecin, seules 29 % « osent » aborder le sujet. Prés d’une femme sur deux estime qu’il est gênant d’en parler. La sexualité des femmes enceintes, de nos jours, reste un sujet tabou (ce n’est que récemment que certaines actrices ou top modèles ont pour la première fois posées nues pendant la grossesse ce qui a d’ailleurs beaucoup scandalisé !). N’hésitez pas à poser à votre obstétricien les questions qui vous viendraient à l’esprit.

Il est vrai que l’activité et le comportement sexuel changent au cours de la grossesse. L’intérêt sexuel peut diminuer ou, au contraire, augmenter, en fonction de son stade. En tout cas, la peur de nuire à l’enfant ne doit plus être un prétexte pour restreindre les rapports, à condition de respecter quelques précautions. L’abstinence n’a pas de raison d’être durant une grossesse normale. Au contraire, poursuivre une activité sexuelle pendant la grossesse (que ce soit par pénétration, par caresses ou de toute autre façon) renforce les liens du couple, prépare un accueil équilibré de l’enfant et diminue le risque de problèmes sexuels dans la période suivant l’accouchement.
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