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 Se préparer à affronter la douleur

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Baxter
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MessageSujet: Se préparer à affronter la douleur   Se préparer à affronter la douleur EmptyLun 22 Mai - 15:31

Se préparer à affronter la douleur

Qui n’a pas rêvé, à sa première grossesse, de se rendre à l’hôpital avec une sensation bizarre au bas du ventre pour apprendre qu’elle est complètement dilatée et qu’il ne lui reste qu’à pousser son bébé? Pour la majorité des femmes, la réalité est tout autre: l’accouchement est douloureux!

Il faut absolument se préparer de façon réaliste à l’immense défi que représente le travail et l’accouchement. Remplacer le mot «douleur» par des euphémismes comme «inconfort» et «intensité» dans les cours prénatals a certes pour but louable de ne pas effrayer la femme, par contre, ils ne préparent pas la future maman et son partenaire à faire face à de puissantes sensations. Ceux-ci se demandent avec raison s’il ne se passe pas quelque chose de grave puisque ça fait si mal, la douleur étant couramment associée à la maladie.

Il est temps d’arrêter de nourrir l’image romantique de la maternité en ne publiant que des photos de femmes au teint de pêche, fraîchement coiffées, béates dans leur jolie robe de dentelle, en prétendant qu’elles viennent d’accoucher. Ces images passent sous silence des aspects plus dérangeants et plus difficiles: les femmes qui accouchent transpirent, gémissent, vomissent parfois, émettent des sons bizarres, perdent le contrôle qu’elles ont habituellement sur leurs fonctions corporelles.

Cette idée de contrôle, concept abondamment véhiculé dans la préparation prénatale, s’avère trompeuse elle aussi: il faut oublier les bonnes manières pendant l’accouchement qui, par définition, est incontrôlable. Les femmes qui ont appris à contrôler la douleur par des techniques précises peuvent, parfois, bloquer inconsciemment le travail en empêchant les contractions de devenir plus intenses, mais en même temps plus efficaces. La dilatation peut alors stagner pendant des heures; la femme s’épuise, et finalement, seule une césarienne peut dénouer la situation.

Une autre fausse idée est largement répandue: on s’imagine que les contractions causent du tort au bébé. Pourquoi un processus aussi naturel que celui de la naissance serait-il nocif? Les bébés ont au contraire besoin de ces contractions qui les préparent au passage de la vie intra-utérine à la vie tout court, alors qu’ils devront respirer et s’alimenter par eux-mêmes. Les contractions intenses ne blessent pas les bébés: elles les font naître!

Il y a souffrir… et souffrir!

Le niveau de douleur de l’accouchement est déterminé par un ensemble de facteurs physiques et psychologiques. Pendant le travail, certaines couches musculaires de l’utérus se contractent pour effacer le col et le dilater, ouvrant ainsi le passage à l’enfant. D’autres couches se relâchent complètement pour laisser le col s’ouvrir, alors que leur rôle pendant la grossesse avait été de voir à ce que le col reste fermé, protégeant ainsi le fœtus des conséquences néfastes d’une naissance prématurée. Les muscles effectuent ce travail sans qu’on ait à le commander, tout comme le système digestif se met en branle, au besoin, sans notre décision consciente. Si une femme est très tendue, la résistance annule l’effort et le travail ne peut se réaliser; le muscle ne peut se reposer entre les contractions, d’où fatigue et augmentation de la douleur. Quel gaspillage d’énergie!

Parmi les facteurs qui augmentent notre perception de la douleur, on retrouve la peur, le stress, la tension, la fatigue, le froid, la faim, la solitude, le bouleversement émotif, l’ignorance de ce qui se passe, un environnement étranger et pendant l’accouchement, le fait d’appréhender les contractions.

Parmi les facteurs qui réduisent notre perception de la douleur, on retrouve la relaxation, la confiance, une bonne information. Le contact continu avec des personnes familières et amicales, le fait d’être reposée et bien nourrie, un environnement familier et confortable, le fait d’être active et pendant l’accouchement, le fait de rester dans l’instant présent et de prendre les contractions une à une.

Modifier certains de ces facteurs ne supprime pas la douleur mais contribue grandement à en changer l’intensité. Les femmes, de même que les personnes qui les accompagnent, ont le pouvoir de changer plusieurs de ces éléments. Elles ne sont donc plus des victimes, mais des participantes actives.

Souvent, on sent que la douleur physique n’a pas la part prédominante dans ce qui amène à recourir à la péridurale. Évidente paraît l’importance de l’environnement, calme ou bruyant, de la présence ou de l’absence du ou des accompagnants, de l’affinité avec l’équipe, des conflits latents, de l’ambiguïté du désir d’être mère à mesure que l’instant s’en approche, de la peur, en gros de tout ce qui est facteur de souffrance. Et ça peut être la somme de cette souffrance et de la douleur physique qui rend cette dernière intolérable, alors que réduite à elle-même, elle resterait dans les limites de ce que beaucoup de femmes s’attendent à vivre.
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