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 La violence conjugale vue par un médecin

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Baxter
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MessageSujet: La violence conjugale vue par un médecin   La violence conjugale vue par un médecin EmptyMer 7 Nov - 11:58

LA VIOLENCE CONJUGALE
Dr H. Raybaud


La violence conjugale, ou violence domestique est un véritable problème de santé publique : elle concerne 1 femme sur 5 et a de nombreuses conséquences sur l'état de santé des femmes qui en sont victimes et de leurs enfants. Cela représente 4 millions de femmes en Europe.
La violence conjugale à l'encontre des femmes représente plus de 95 % des cas.

Il ne s'agit en aucun cas de simples conflits conjugaux, mais bien d'un acte punissable par la loi, portant atteinte à la liberté et aux droits de l'Homme, dénoncé par l'ONU et le Conseil de l'Europe.

Selon l'association SOS Femmes, au moins deux millions de femmes sont victimes de violences conjugales en France et 400 meurent chaque année sous les coups de leur conjoint, soit plus d'une femme par jour.

Il apparait également que pour certains hommes, quelques brutalités conjugales ne tombent pas sous le coup de la loi....


Des éléments essentiels


Les victimes de violence conjugale consultent souvent un médecin si elles ont besoin de soins médicaux.


Les victimes sont plus susceptibles de révéler l'existence de la violence si on les interroge à ce propos.


Une femme maltraitée est plus susceptible de chercher de l'aide auprès de son médecin de famille qu'auprès de psychiatres, de policiers ou d'avocats. Malgré cela, les taux de dépistage par les médecins sont faibles


Si on ne leur en parle pas directement, les femmes ne disent habituellement pas à leur médecin qu'elles sont maltraitées, peut-être parce qu'elles craignent des représailles, qu'elles ont honte de leur situation ou qu'elles ont peur que le médecin ne respecte pas le secret professionnel. Certaines études laissent croire que ces sentiments peuvent être plus présents si le médecin connaît le partenaire de la femme


Les médecins doivent savoir qu'il existe des preuves selon lesquelles les hommes qui maltraitent leur partenaire sont aussi susceptibles de maltraiter leurs enfants, et que 30 % à 40 % des enfants qui sont témoins d'agressions conjugales subissent aussi des mauvais traitements physiques


Le dépistage de la violence augmente la probabilité que les services médicaux, sociaux et juridiques interviennent avant que la femme ne subisse des blessures plus graves, voire mortelles.


Le traitement prescrit, y compris les sédatifs et les antidépresseurs, peut être peu approprié si on ne diagnostique pas la violence conjugale. Ces médicaments peuvent augmenter le risque de suicide ou même de provoquer une escalade de la violence
On ne sait pas très bien si une approche directe ou indirecte est préférable. Quelques auteurs suggèrent de commencer par des questions directes et de passer à des questions indirectes au besoin, tandis que d'autres croient qu'il est préférable de commencer par des questions indirectes

Voici quelques exemples de questions indirectes :

« Comment ça va dans votre relation? »
« Comment vous y prenez-vous, vous et votre partenaire, pour régler les conflits? »
« Qu'arrive-t-il quand vous ou votre partenaire êtes en colère? »
« Vous avez mentionné que votre partenaire consomme de l'alcool : comment agit-il quand il a pris un verre de trop? »

Voici quelques exemples de questions directes :

« Avez-vous peur de votre partenaire? »
« Votre partenaire vous a-t-il déjà obligée à avoir des relations sexuelles contre votre gré? »
« Parfois, des gens ont des blessures comme celles-là parce que quelqu'un les a frappés : est-ce que quelqu'un vous a frappée? »


Les médecins peuvent choisir d'employer une approche directe ou indirecte selon qu'ils connaissent plus ou moins bien la patiente, le degré de réceptivité de cette dernière et la solidité des éléments de preuve (p. ex., des blessures physiques très suspectes par opposition à des manifestations psychologiques possibles de violence).

D'un point de vue juridique, les questions indirectes ouvertes sont préférables parce qu'elles écartent la possibilité que le témoignage ait été influencé par une suggestion inappropriée ou une question qui suggère la réponse.

En pratique


Soyez vigilant en ce qui concerne la violence faite aux femmes.
Posez des questions simples.
Exercez votre jugement clinique pour choisir entre des questions directes ou indirectes.
S'il y a des enfants à la maison, posez des questions pour savoir s'ils sont maltraités.
Montrez de l'empathie.
Ne portez pas de jugement.
Interviewez la femme seule, si c'est possible, et dans un contexte confidentiel.
Abordez le sujet par une phrase bienveillante (p. ex., « Vos blessures m'inquiètent. »).
Informez la patiente que l'information restera confidentielle à moins qu'il y ait une obligation légale de la divulguer.
Esculape :
L'expérience montre que les chances d'arréter l'escalade de la violence familiale nécessite de réagir le plus tôt possible et de "débanaliser" ces attitudes. On peut craindre en effet que trop souvent le fils agit comme il a vu son père le faire malgré la souffrance qu'il a pu ressentir dans son enfance.
Il apparait également que pour certains hommes, quelques brutalités conjugales ne tombent pas sous le coup de la loi....

La législation française, avant d'en arriver à porter plainte, a crée la "déclaration de main courante" qui permet sans mettre en action la justice d'officialiser le statut de victime et d'indiquer au partenaire l'illégalité de son attitude.
Dans un certain nombre de cas, la seule convocation du partenaire par les services de police suffit pour mettre un terme à cette violence banalisée.
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