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 LA GROSSESSE SUIVANTE

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Baxter
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Baxter


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MessageSujet: LA GROSSESSE SUIVANTE   LA GROSSESSE SUIVANTE EmptyJeu 18 Oct - 10:27

LA GROSSESSE SUIVANTE






Après la perte d'un enfant, un des souhait les plus forts est de préparer tout de suite la venue de "l'enfant suivant", et l'on désire uns grossesse très rapidement, tout en se demandant si cet enfant ne va pas souffrir de l'histoire familiale. Il faut savoir que l'apparition d'une petite bande colorée sur un test ne va tout d'un coup effacer toute la douleur, vous n'allez pas vous réveiller le lendemain en vous disant "ça y est la tristesse est finie".


Il est donc important de savoir que la douleur va vous accompagner durant cette grossesse comme durant toute votre vie, par moments, et vous allez être tiraillés entre des sentiments contradictoires, la joie de la vie que vous abritez, la tristesse de la vie que vous avez perdue.



Une grossesse moins sereine

L'investissement risquera d'être moindre tant que ne seront pas passés des événements précis : les résultats de la biopsie ou de l'amniocentèse, les dates anniversaires (naissance de l'enfant précédent, date à laquelle il aurait dû naître si tout s'était bien passé, stade auquel il est né (fin du 5ème mois, 26ème semaine…).


Ce phénomène est naturel, les parents (surtout la mère) ont peur de perdre à nouveau l'enfant et ne veulent donc pas trop s'engager pour ne pas souffrir, si jamais… Quand les dates clefs sont passées, il y a souvent un grand soulagement. On peut enfin y croire, préparer la chambre…


Afin de limiter ce désinvestissement certaines sages femmes conseillent de commencer des cours d'haptonomie dès le deuxième ou troisième mois. L'haptonomie a alors valeur d'un soutien psychologique qui peut permettre d'exprimer ce qui n'a pas été dit auparavant.



La culpabilité. Les mamans qui ont des coups de cafard lors d'une grossesse " normale " culpabilisent déjà en se demandant ce que leur bébé ressent. Il est inutile de dire que ce sentiment est encore plus fort quand la tristesse est due à la mort du précédent. La maman s'en veut d'être triste au lieu de se réjouir, se demande ce que le bébé ressent, si cela va influencer son caractère etc…


La meilleure solution est de lui parler : on en peut pas empêcher ses propres sentiments de s'exprimer, ou alors ils vont être refoulés, et ressurgiront plus tard, plus fort. Il est beaucoup plus simple et apaisant d'exprimer ce qu'on ressent et de le faire partager à son enfant, même dans son ventre, de lui dire " tu sais, aujourd'hui je suis triste, car je pense à ton frère, car c'est son anniversaire etc etc ". Ce comportement a en plus l'avantage d'ancrer l'aîné dans l'histoire du suivant qui sera habitué, dès son plus jeune âge, à entendre parfois parler de son frère/soeur.



Si un sentiment de profonde tristesse s'installe, c'est peut-être le moment d'aller consulter un psychologue si on ne l'a pas fait avant, ou d'accomplir des actes liés à l'enfant précédent qui avaient été mis de côté (récupérer une photo, un compte rendu d'autopsie…). L'enfant à venir naîtra alors dans une atmosphère bien plus saine.

L'angoisse risque d'être forte tout au long de la grossesse : les parents savent maintenant qu'il est " naturel " de perdre un enfant, pour une raison ou pour une autre. La grossesse ne leur paraît plus comme allant de soi, comme c'est le cas pour les parents qui n'ont jamais eu de problème.


N'hésitez pas à parler aux équipes médicales de votre histoire, si elles ne vous connaissent pas. Elles comprendront que vous soyez plus angoissés que d'autres et qu'un événement soit plus stressant pour vous car il vous rappelle la mort de l'enfant précédent (vous voyez un froncement des sourcils de l'échographe et vous imaginez déjà le pire alors que d'autres parents ne l'auraient pas remarqué).



La naissance de ce nouvel enfant est aussi le moment pour beaucoup de réaffirmer l'existence d'un enfant que l'entourage à tendance à nier et une façon aussi de dire à l'entourage qu'il ne doit pas cacher à cet enfant l'existence de son frère et répondre aux questions qu'il posera plus tard.


Le faire-part de naissance est un moyen d'intégrer l'enfant mort dans la famille. A chacun de trouver sa solution, dans la formulation (Pierre, Jeanne et leur ange Théo ont la joie de vous annoncer la naissance de… ; nous avons une pensée pour notre fille et sœur Albane) dans les illustrations (photo de l'enfant né, des parents et illustration pour l'enfant mort, avec son nom ; un petit train avec un wagon par membre de la famille…). Certaines personnes peuvent être choquées à la lecture de ce faire-part, mais ce sera l'occasion pour les parents d'expliquer clairement ce qu'ils ressentent.



Le statut de l'enfant suivant

On craint souvent que l'enfant suivant soit un enfant " de remplacement ". Des médecins conseillent d'ailleurs d'attendre une certaine période avant de chercher à nouveau à avoir un enfant, pour que les dates de conception et d'accouchement ne soient pas les mêmes que celles de l'enfant précédent. Quoi qu'il en soit, si les parents ont bien fait le deuil de l'enfant perdu, si celui-ci a bien une place précise dans le cœur de ses parents et dans l'histoire de sa famille, il n'y a pas de risque que le frère/la sœur soit considéré comme un remplaçant. Bien sûr, cet enfant à venir va recueillir tout l'amour que ses parents n'ont pas pu donner au précédent, mais ils auront tous deux une histoire définie.

La mort fait partie de " l'héritage " que vous allez transmettre à l'enfant à venir.


Il va falloir trouver comment accorder une juste place à cet événement, en en parlant ni trop, ni pas assez. Occulter complètement la courte existence de l'aîné, pour ne pas traumatiser son frère, risque au final de créer des problèmes, car cela suppose que toute la famille se taise, et cet aîné va devenir un " secret de famille ". Or les secrets de familles sont très souvent découverts, et le choc est plus fort. Trop en parler risque de culpabiliser l'enfant. Il ne faut pas qu'il soit considéré comme " le frère de X " mais qu'il ait une existence propre. Sinon va naître un sentiment de culpabilité (pourquoi moi je suis en vie et pas lui ?) et éventuellement des troubles de l'identité.



Alors, il faut trouver les mots justes, ne pas hésiter à répondre franchement aux questions que l'enfant posera, à son rythme et selon son âge. Inutile de rentrer dans les détails de l'IMG, l'idée par exemple que ses parents ont pu décider eux-mêmes de la mort de son frère risque de le perturber. Mais on peut lui expliquer qu'il était très malade dans le ventre de maman. On peut parler de la mort à un enfant, même petit, sans que cela le traumatise (voir la sélection de livre pour aborder ce sujet). Sur ce que son frère est devenu, à chacun de répondre selon ses convictions…



Bibliographie pour parler de la mort à un enfant
(livres cités sur le site de la fondation François-Xavier Bagnoud. Nous ne les avons pas encore tous lus, donc si certains de vous nous en conseillent plus particulièrement, nous serons ravis de le noter)
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