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 Vivre après... Car il y a une suite après la fin

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Baxter
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Baxter


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MessageSujet: Vivre après... Car il y a une suite après la fin   Vivre après... Car il y a une suite après la fin EmptyJeu 18 Oct - 10:25

DEUIL


Vivre après... Car il y a une suite après la fin.Laure Adler, A ce soir
La perte d'un enfant en cours de grossesse est une perte physique autant que symbolique. Les parents perdent un enfant mais aussi les rêves qu'ils construisaient autour de lui et leur statut de futurs parents.
La douleur est rendue plus vive encore par le fait que cette mort intervient à une période où le couple est tourné vers l'avenir, la vie à donner.
L'entourage fait également trop souvent preuve d'incompréhension, en ne comptant pour "rien" un enfant qui n'est pas né vivant, en ne se rendant pas compte que cet enfant existe pour ses parents. Même si la grossesse est interrompue au bout de quelques semaines, des rêves et des espoirs ont déjà vu le jour.




* Il est normal de vivre une période où seule la douleur occupe notre esprit.

* Il est normal de ressentir de la culpabilité, de la colère, de l'angoisse.

* Il est bon d'exprimer tous ses sentiments par la parole, les pleurs, les larmes.

* Il ne faut pas hésiter à s'affirmer face à un entourage qui ne comprend pas qu'on a vraiment vécu la perte d'un enfant, notamment en l'appelant par son prénom.

* Chaque perte est unique, chaque chagrin est unique, il faut suivre son coeur pour ne pas avoir de regrets.

* La tristesse et le chagrin ne s'arrêtent pas définitivement un beau jour : on n'oubliera jamais ce qu'on a vécu, mais il faut "remplacer l'absence extérieure par une présence intérieure".

La phase de négation
C'est la période qui suit le décès (et l'annonce du décès à venir dans le cas d'une IMG).
On ressent souvent de la colère face à l'injustice de cet événement (car cette fois ci, le 1% des statistiques n'est pas l'autre, mais nous) et un fort désir de revenir quelques jours en arrière pour éviter la prise de conscience de la perte de cet enfant.


La phase de confrontation
C'est la période où la douleur est la plus intense car on prend conscience de la signification de la perte vécue.
Les mères se retrouvent soudain avec un ventre vide, et aucun enfant à ramener dans ses bras à la maison. Toutes les pensées sont orientées vers l'enfant perdu, tout y ramène : voir une femme enceinte dans la rue, voir les vêtements, objets qu'on avait commencé à acheter...
La vie semble ne plus avoir de sens, on pense à l'enfant suivant, tout en se disant qu'on n'y arrivera jamais, en se demandant si on le souhaite vraiment, de peur de souffrir encore.
Un sentiment de culpabilité peut être présent, plus ou moins fort, pour avoir décidé la mort de son enfant, pour n'avoir pas supporté de le sentir encore vivant dans son ventre après l'annonce du diagnostic.

"Arrête d'y penser, arrête de ressasser"
Toutes les personnes endeuillées entendent un jour cette phrase venue d'une personne bien intentionnée. Comme si on pouvait tirer un trait, oublier soudain qu'on a perdu un enfant, comme si la souffrance avait un début et une fin, bien nette. Il faut être conscients qu'il est nécessaire de passer par cette phase de tristesse et de souvenirs intenses pour accepter complétement ce qu'on a vécu.


"Assumer"
On a appris à faire bonne figure, à cacher notre chagrin, à "assumer". On tait trop souvent notre douleur, de peur d'être regardé de travers par l'entourage. Les premiers mois, l'entourage comprend que l'on n'aille pas bien, mais quand des crises de déprime arrivent beaucoup plus tard, on a peur que la famille, les amis ne comprennent pas, d'autant plus que la mort est souvent un sujet qui est évité, presque tabou.
Pourtant, il ne faut pas hésiter à parler, même longtemps après la mort de son enfant, en toute sincérité, car on ne peut pas devenir amnésique, il est normal que le souvenir de la perte d'un enfant, comme n'importe quel souvenir douloureux, fasse mal.
Parler de ce qu'on ressent est aussi une façon de mieux faire comprendre à l'entourage qu'on a véritablement perdu quelqu'un, car dans le cas d'une IMG, l'enfant compte trop souvent "pour rien", c'est une "erreur de parcours" (voir la rubrique l'entourage).

La phase de réorganisation
Ce n'est qu'en vivant complétement nos émotions que le souvenir de cet enfant va trouver sa juste place et qu'on va pouvoir "remplacer l'absence extérieure par une présence intérieure" (Annick Ernoult, Apprivoiser l'absence, adieu mon enfant).
La douleur s'estompe et le monde retrouve progressivement ses couleurs. On apprend à profiter de la vie sans pour autant oublier l'enfant perdu car son souvenir a trouvé une place. On arrive alors à répondre à la question "vous avez des enfants ?", sans fondre en larmes, en expliquant qu'on a eu un enfant, mais qu'il est mort (lorsqu'on le souhaite. On préfére aussi parfois ne pas donner de détails, suivant l'interlocuteur).
Parfois, la "présence intérieure" se fait sentir par une évolution des valeurs. Des parents vont s'investir en souvenir de leur enfant dans une association, vont défendre des idées pour lesquelles ils ne se sentaient pas forcément concernés avant. C'est un peu l'héritage qu'offre l'enfant à ses parents.
La douleur ne disparait jamais complétement, mais revient de façon cyclique (anniversaires de naissance, prénom entendu dans la rue...).


Ne rien occulter
Comme il ne faut pas cacher ses sentiments aux autres, il ne faut pas les cacher à soi-même. Il y a des choses à faire, à un moment ou a un autre, plus ou moins tard, pour pouvoir continuer à avancer. Il peut s'agir de récupérer une photo ou des résultats d'autopsie, de ranger des affaires qui avaient été préparées pour la naissance, de savoir ce que le corps est devenu...

Se souvenir
Les moindres souvenirs physiques (avoir vu son enfant, bracelet de naissance, photos, inscription sur le livret de famille, lieu d'inhumation...quand cela est possible) jouent un rôle essentiel pour aider au processus de deuil, car ils représentent les seuls traces concrètes de l'existence de cet enfant et aident à former son identité et sa réalité.
Même avec tous ces éléments, il est difficile de se rattacher à si peu de souvenirs.
Chacun cherche alors sa solution personnelle : écrire ce qu'on a vécu, planter un arbre, acheter un bijou ou un autre objet symbolique, mettre en ligne une page personnelle sur son enfant, indiquer sa présence sur des pages dédiées


source:petiteemilie
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