Site Médical de Baxter
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Site Médical de Baxter


 
AccueilPortailRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

 

 Retrouver la confiance

Aller en bas 
AuteurMessage
Baxter
Admin
Baxter


Féminin
Nombre de messages : 4249
Age : 50
Localisation : Montérégie, Canada
Date d'inscription : 04/04/2006

Retrouver la confiance Empty
MessageSujet: Retrouver la confiance   Retrouver la confiance EmptyMer 17 Oct - 10:01

Retrouver la confiance

Tout le monde a sans doute encore en tête la cas récent et très médiatisé de Tiffany Warnotte qui a disparu pendant treize mois sans donner signe de vie. Ce cas est cependant exceptionnel. En effet, près de la moitié des fugueurs sont retrouvés le jour même et la plupart restent absents pendant une semaine au maximum. Moins de 10 % des fugueurs restent introuvables pendant plus d’un mois.

Child Focus, le Centre Européen pour Enfants Disparus et Sexuellement Exploités, est quotidiennement confronté à des situations de fugue, dont le nombre de cas est en constante évolution (1). Face à ce constat, Child Focus et la Fondation Roi Baudouin se sont associés, afin d’étudier les raisons qui poussent tant de mineurs à s’enfuir de chez eux (2).

Pourquoi fuguer?

Les problèmes familiaux (conflits, manque d’attention et de réceptivité, surveillance trop stricte, maltraitance, négligence) sont souvent à l’origine de la fugue. Des relations négatives avec les parents ou l’impossibilité de communiquer au sein de la famille s’aggravent au fil du temps et finissent par déboucher sur une situation intenable : «Ma mère m’a frappée. La punition de ma mère, c’est que je sois partie. Cela l’a fait réfléchir.» dit une fille de 17 ans.

Les fugueurs vivent généralement dans des familles éclatées qui comptent plusieurs enfants. En outre, il semble que les parents de fugueurs soient peu réceptifs aux signaux que leur transmettent leurs enfants. D’autre part, 50 à 70 % de fugueurs ont été victimes d’une forme de maltraitance dans leur famille.

La dispute «de trop», au sein de la famille ou de l’institution, les mauvais résultats scolaires sont souvent la «goutte qui fait déborder le vase» chez les garçons. Par contre, les jeunes filles fuient la maltraitance et les abus sexuels. Elles fuguent aussi soit pour être avec leur petit ami, soit suite à une dispute avec un ami, soit parce qu’elles en ont assez et veulent plus de liberté.

La vie pendant la fugue

Un certain nombre de jeunes vivent positivement le fait de fuir une situation intenable. En effet, la fugue leur permet de prendre le temps de faire le point : «Au début, j’étais contente d’avoir quitté la maison, mais je savais que cela ne pourrait pas durer. A un moment donné, c’est devenu vraiment dangereux», raconte une fille de 16 ans.

Si la majorité des fugueurs ont la possibilité de se rendre chez des amis ou des membres de leur famille, il ne faut pas négliger les risques auxquels ils s’exposent, comme la consommation de drogue, la violence physique et sexuelle. D’autre part, la plupart connaissent la solitude, la nostalgie, la faim et l’angoisse : «Je me sentais très seule et pas en sécurité. Je ne savais pas comment m’en sortir». Pour survivre, certains jeunes sont amenés à recourir à la mendicité, au vol, ou encore à la vente de drogue.

L’issue de la fugue

La moitié des jeunes qui rentrent chez eux le font volontairement. Les autres ont été repérés par la police, retrouvés par la famille ou des connaissances. Malheureusement, après le retour à la maison ou au sein de l’institution, les problèmes qui ont amené la fugue ne font pas toujours l’objet d’explications : «Lorsque les jeunes reviennent, il faut écouter ce qu’ils disent, interpelle une fugueuse. Il y a toujours une raison, quelque chose qu’on veut atteindre. On ne peut pas faire comme si rien ne s’était passé».

Si rien n’est fait pour s’attaquer aux causes du problème, les jeunes se retrouvent dans une situation semblable à celle qu’ils ont voulu fuir. Et les risques de récidives sont alors importants : «Quand on fugue, c’est un signe qu’il est trop tard, que cela devient tout à fait invivable. Et si l’on ne fait rien ensuite, si l’on ne change rien, tout est gâché, et cela va de mal en pis».

Après la fugue

Les jeunes pointent les problèmes familiaux comme la principale raison de leur fugue. Bon nombre d’entre eux se montrent extrêmement critiques sur les capacités éducatives de leurs parents. Ils estiment donc qu’il faut aider et soutenir leurs parents dans leur rôle éducatif, qu’on leur montre comment communiquer avec leurs enfants et, éventuellement, qu’on leur apporte un soutien pour résoudre leurs problèmes personnels (problèmes relationnels, alcoolisme…).

Il est important d’apporter assistance dès la première fugue d’un jeune afin de prévenir d’éventuelles récidives. Si la fugue révèle une situation de crise, elle ne doit pas nécessairement être considérée de manière négative. Celle-ci montre en fait que le jeune refuse de s’installer dans une situation insupportable. Dans ces moments difficiles, l’enfant en difficulté ainsi que ses parents, font souvent preuve de beaucoup de bonne volonté. Mais celle-ci diminue rapidement dès que la crise est passée… Il faut donc profiter de ce moment pour prendre des mesures sur le long terme, en étroite collaboration avec le jeune, bien entendu, et avec son entourage direct (la famille, l’école).

Des services d’aide

Le retour du jeune est un moment propice pour se tourner vers un service d’aide. Cette aide particulière exige une grande flexibilité en matière de disponibilité et d’accessibilité. Si le jeune et son entourage acceptent d’être aidés, il y a de fortes chances pour que la fugue soit un nouveau départ. Tout sera alors mis en œuvre pour faciliter la réintégration du jeune dans sa famille.

Toutefois, le retour en famille n’est pas toujours possible, ni même souhaitable. Il est des circonstances (maltraitance, inceste, abandon…) où, dans l’intérêt de l’enfant, il vaut mieux que celui-ci ne retourne pas dans son foyer et trouve un lieu sûr, au moins pour quelques jours, où il puisse se reposer et réfléchir à sa situation.

Mais, si des services d’assistance existent, les fugueurs ne les connaissent généralement pas. «J’aurais bien voulu savoir qu’il existe des organismes qui sont là pour t’écouter. A ce moment-là, je n’étais pas au courant qu’il y avait un centre d’aide à la jeunesse. Si j’y étais allée, cela ne se serait pas passé comme maintenant. Peut-être que quelqu’un aurait pu nous écouter et nous aider à mieux nous entendre, ma mère, mon beau-père et moi», explique une fugueuse. Le besoin d’informations est évident. Les écoles, les PMS, les médecins de famille, les associations… tous ceux qui sont en contact direct avec les jeunes en difficulté et leurs familles peuvent jouer un rôle essentiel dans l’information comme dans la détection, le signalement et le traitement de problèmes familiaux, scolaires et personnels..

Louise barbau
Revenir en haut Aller en bas
https://universdebaxter.superforum.fr
 
Retrouver la confiance
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Retrouver confiance
» Combler en mangeant et retrouver le goût
» quelles thérapies pour retrouver le gout de vivre ?

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Site Médical de Baxter :: La Famille :: Adolescents(es) :: Fugue-
Sauter vers: