Bouffées de chaleur: du soja, entre autresLa ménopause s'accompagne inévitablement de son cortège de plaintes. Changements d'humeur, peau sèche, sueurs nocturnes… rien de bien agréable. Les bouffées de chaleur sont sans doute les plus gênantes. Peut-on les prévenir ?Les symptômes vasomoteurs (relatifs aux variations du calibre des vaisseaux sanguins) de la ménopause sont provoqués par la
diminution de la production d'oestrogènes. Déplaisants, ils demeurent cependant
bénins et finissent par disparaître comme ils sont venus. Certaines femmes recherchent toutefois un traitement pour en atténuer l'ampleur.
Controverse sur l’hormonothérapie Généralement, l'hormonothérapie substitutive (HS) est proposée. Elle est principalement
indiquée quand les symptômes vasomoteurs sont moyens à sévères,
en l'absence de contre-indications telles que les antécédents de maladie coronarienne et de thrombose veineuse ou la présence de facteurs de risque de tumeur mammaire.
Car c'est là que le bât blesse : longtemps préconisée, l'HS est aujourd'hui
remise en question chez les femmes à risque, en raison d'une
augmentation modérée du risque de cancer du sein et de doutes sérieux quant à la protection cardiovasculaire tant espérée.
Dès lors, la médecine envisage aujourd'hui d'autres alternatives, en particulier
des traitements non médicamenteux.
Moins à l’EstLa gravité et la fréquence des symptômes de la ménopause sont
beaucoup plus basses chez les femmes asiatiques que chez les Européennes. De nombreuses études ont suggéré que cette différence s'explique par la forte consommation de
produits à base de soja (jaune) et plus spécifiquement aux isoflavones qu'ils contiennent.
Les isoflavones exercent une
faible activité oestrogénique, qui semble atténuer les plaintes ménopausales. Si plusieurs études sont encore nécessaires pour confirmer cet effet, quelques travaux indiquent cependant que les isoflavones (via un régime au soja ou une supplémentation) peuvent
abaisser le nombre de bouffées de chaleur de 40 à 50 %. Cette piste végétale est donc prise très au sérieux.
Recommandations du NAMSLes isoflavones du soja font également partie des stratégies non médicamenteuses de la
North American Menopause Society, qui a communiqué récemment sa position sur le sujet.
Elle conseille par ailleurs le recours à la
vitamine E ou à certaines plantes telles que
Cimifuga Racemosa (ou « herbe aux punaises »), tout en soulignant que les résultats des études demeurent toujours insatisfaisants, mais qu'il n'y a pas d'effets secondaires sévères.
Au rayon
arnaque, elle épingle l'huile d'onagre, l'angélique chinoise et le ginseng, démontrés comme inefficaces.
Certaines modifications du style de vie peuvent aussi remarquablement soulager les symptômes.
L'air conditionné, l'ingestion de
boissons froides, les promenades au
grand air et la pratique régulière d'
activités physiques (d'intensité modérée) et de certaines techniques de
relaxation (yoga, massage ou bain) donnent de bons résultats.