Ostéoporose : un seul comprimé par mois !
Insidieuse, l’ostéoporose démarre lentement son travail de fragilisation des os dès que les hormones commencent à se raréfier au moment de la ménopause. Face à ce risque de fracture, de nouveaux traitements apparaissent. Permettant une prise plus espacée dans le temps, il améliore le respect de l’ordonnance et donc l’efficacité de la prise en charge.
Une fois diagnostiquée, l’ostéoporose peut être prévenue grâce à des traitements de plus en plus efficaces. Encore faut-il les prendre régulièrement…
Mieux lutter contre l’ostéoporose
Sans symptôme, cette maladie des os est souvent diagnostiquée trop tard à l’occasion d’une fracture de la hanche, du poignet, du col du fémur ou encore des vertèbres. En France, 2,8 millions de femmes sont concernées alors que 600 000 seulement sont diagnostiquées. Comment lutter contre ce retard de dépistage ? En consultant son médecin qui pourra évaluer les facteurs de risque et proposera si nécessaire une ostéodensitométrie. Simple et indolore, cet examen permet de mesurer la densité osseuse. Depuis le 1er juillet 2006, il est remboursé par la Sécurité sociale pour les femmes à risque.
Lorsque l’ostéoporose est diagnostiquée, des médicaments permettent de réduire le risque de fractures. Mais leur efficacité est assujettie à leur prise régulière et c’est bien souvent là que le bât blesse… Face à l’absence de symptômes gênants, trop de femmes interrompent trop précocement le traitement. Les bénéfices sont alors perdus ! C’est encore trop souvent le cas, puisque près de deux tiers des patientes arrêtent au bout d’un an leur traitement jugé trop contraignant. Mais aujourd’hui, ces traitements s’améliorent et se prennent à des intervalles de temps de plus en plus espacés : journaliers puis hebdomadaires, aujourd’hui mensuels et demain annuels !
Premier traitement mensuel
Les laboratoires GSK et Roche se sont associés pour la mise au point et la commercialisation du premier et du seul comprimé à prise mensuelle contre l’ostéoporose1. Attendu pour le début de l’année, ce médicament de la classe des biphosphonates est capable d’inhiber la résorption osseuse. Commercialisé sous le nom de Bonviva® et remboursé à 65 %, ce comprimé doit être pris à jeun le matin de préférence à la même date chaque mois. Il est demandé de rester à jeun durant l’heure suivant la prise. Les comprimés doivent être avalés entiers avec un verre d’eau plate, la patiente se tenant droite, en position assise ou debout pendant l’heure qui suit la prise. Les effets indésirables légers et le plus souvent passagers de ce produit semblent les mêmes que ceux de tous les biphosphonates : troubles digestifs, syndrome grippal.
Selon une étude portant sur plus de 300 femmes, il apparaît que plus de 70 % parmi celles ayant exprimé une préférence ont préféré un traitement à prise mensuelle, le jugeant plus pratique qu’un traitement hebdomadaire2.
Une campagne pour en parler tous les mois
Pour accompagner le lancement de ce nouveau médicament, les laboratoires GSK et Roche ont lancé une campagne d’information et de prévention de l’ostéoporose autour de 12 questions essentielles. Chaque mois à partir de janvier 2007, lectrices, auditrices et internautes trouveront les réponses à leurs questions à travers 400 000 livrets d’information "Ostéoporose, parlons-en !" disponibles dans les cabinets médicaux et les pharmacies et un site Internet www.osteoporoseparlonsen.fr. Les messages clés seront relayés par une campagne de presse écrite et radio.
En savoir plus : www.osteoporoseparlonsen.fr
Demain une injection par an !
Mais déjà une autre option pointe son nez. Les laboratoires Novartis travaillent en effet à la mise au point d’une dose annuelle de biphosphonate dans le traitement de l’ostéoporose. Une étude portant sur plus de 7 000 femmes a démontré l’efficacité de ce produit s’est montré efficace contre les fractures vertébrales (- 70 %), les fractures de la hanche (- 40 %) et non-vertébrales (- 25 %). Cependant, quelques doutes subsistent encore concernant la tolérance cardiaque du produit.
Prise quotidienne, hebdomadaire, mensuelle, annuelle… La multiplication des armes thérapeutiques apparaît dès maintenant essentielle pour améliorer le suivi correct du traitement face à l’ostéoporose.
David Bême Médecin
