Ostéoporose : la supplémentation en vitamine D est essentielleL'ostéoporose est une calamité : 200 millions de personnes dans le monde sont touchées. Une grande part de la prévention de l'ostéoporose passe par des apports systématiques en vitamine D. En effet, cette vitamine contribue à l'absorption du calcium, lequel est le garant d'une bonne solidité osseuse. De plus, le statut en calcium et en vitamine D contribue à l'efficacité des traitements.L’ostéoporose, aujourd’hui et demain…Selon les critères de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'
ostéoporose est l'une des dix maladies les plus fréquentes et les plus importantes. On estime à 200 millions le nombre de femmes atteintes d'
ostéoporose dans le monde. Mais ce chiffre grimpe rapidement avec l'augmentation de l'espérance de vie et on peut s'attendre à une hausse de 42% du nombre de cas en 2050.
L'
ostéoporose, qui se caractérise par une fragilité osseuse, est responsable de fractures de la hanche et de vertèbres, avec un impact socio-économique énorme et ce, malgré des traitements performants.
C'est donc bien en matière de prévention que les efforts doivent se concentrer.
La prévention de l’ostéoporose passe par le calcium et la vitamine DDans ce domaine, la prévention des chutes est essentielle, mais en amont, il est indispensable de promouvoir des apports suffisants en
vitamine D et en calcium. Même si avec l'âge, les apports calciques tendent à diminuer, ils sont assez facilement atteints et les bienfaits de ce minéral sont bien connus pour contribuer à l'élaboration et au maintien de la densité osseuse. En revanche, le rôle de la
vitamine D est moins connu, ainsi que la façon d'obtenir des apports suffisants. Il faut tout d'abord retenir que la
vitamine D est indispensable à l'absorption du calcium et à la qualité osseuse et qu'elle est apportée par certains aliments, mais surtout fabriquée par l'organisme lui-même lors des expositions (brèves) au soleil. Or passée la ménopause, une grande majorité de femmes est carencée en vitamine D.
Les femmes manquent de vitamine DEffectivement, selon une étude menée en 2005 sur une population de femmes françaises ménopausées et atteintes d'
ostéoporose, 59% présentaient une insuffisance en
vitamine D. Chez les personnes vivant en institution depuis plus de six mois, ce pourcentage s'élève à 98%. Une telle carence favorise directement la survenue de fractures…
Pourquoi manquent-elles de vitamine D ?Effectivement, selon une étude menée en 2005 sur une population de femmes françaises ménopausées et atteintes d'
ostéoporose, 59% présentaient une insuffisance en
vitamine D. Chez les personnes vivant en institution depuis plus de six mois, ce pourcentage s'élève à 98%. Une telle carence favorise directement la survenue de fractures…
Pourquoi manquent-elles de vitamine D ?
Le risque d'insuffisance en
vitamine D augmente avec l'âge pour plusieurs raisons :
• l'exposition aux rayonnements solaires diminue,
• les précurseurs et la synthèse de
vitamine D par l'organisme diminuent,
• la fonction rénale s'altère et avec elle, l'excrétion du calcium et de la
vitamine D.
Sinon, certaines situations majorent les risques d'insuffisance en
vitamine D :
• une mauvaise absorption des graisses, suite à une intervention chirurgicale digestive par exemple,
• le fait d'habiter dans une région faiblement ensoleillée,
• la pigmentation cutanée,
• l'utilisation d'écran solaire,
• la nécessité ou des habitudes vestimentaires ne laissant que très peu de zones de peau exposées au soleil,
• le confinement, notamment en institution.
La vitamine D influence également l’efficacité de traitements Les recommandations sont très claires : avant la mise en route d'un traitement contre l'
ostéoporose, il faut rechercher et corriger tout déficit en calcium et en
vitamine D. Pourquoi ? Notamment parce que l'efficacité des traitements est maximale chez les malades non déficitaires en calcium et en
vitamine D. Inversement, elle est moins bonne chez les malades carencés.
Il est donc préférable de systématiquement supplémenter toute candidate aux traitements (bisphosphonates).
Dans la réalité, la supplémentation n'est pas optimale et après un an de traitement, seuls 35% des malades poursuivent leur supplémentation, souvent en raison d'effets digestifs indésirables (constipations, flatulences, nausées…) liés à la prise de calcium.
Concrètement, comment faire ? • En cas d'effets secondaires liés à une supplémentation en calcium, il faut augmenter les apports alimentaires en calcium : fromages, lait (qu'il soit entier ou écrémé, l'apport en calcium est identique), eaux riches en calcium.
• La supplémentation en calcium ne doit donc pas être systématiquement associée à celle en
vitamine D.
• Les sources alimentaires étant faibles et peu nombreuses, l'apport en
vitamine D doit être, lui, systématique. On peut envisager une administration semestrielle, laquelle est facile, sans risque et bien tolérée.
• Mais prudence avec les mélanges polyvitaminiques, lesquels n'assurent pas un apport suffisant en
vitamine D.