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 Fausse couche

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Baxter
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Baxter


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MessageSujet: Fausse couche   Fausse couche EmptyMer 12 Avr - 19:06

Poussière d'ange

«Juste au mauvais moment… tu ferais une super maman, mais pas maintenant!»
Ces paroles d’Ariane Moffat dans sa chanson «Poussière d’ange» sont touchantes… particulièrement pour les femmes, les familles qui ont eu l’occasion de vivre un deuil périnatal, c’est-à-dire que le bébé est décédé avant la naissance ou à la naissance ou que le couple a dû prendre la décision d’avorter pour des raisons thérapeutiques… Le deuil périnatal est malheureusement peu reconnu dans notre société. La façon de vivre cette épreuve est différente d’une famille à l’autre mais n’est pas nécessairement liée à l’âge du fœtus ou encore aux causes du décès.

Tous ces espoirs, tout ce que l’on a imaginé avec la venue de bébé est à l’eau ou plutôt au ciel… On remet alors en question toutes nos croyances à quelques Dieu que ce soit… Les pourquoi et les comment sont difficiles à vivre. Et malgré ce qu’en pense parfois l’entourage, on doit vivre les différentes étapes du deuil.

«Un petit colimaçon t’as pris pour sa maison»
Ce petit être a été vivant. Il a été vrai. Et c’est maman qui l’a abrité… Plusieurs mamans ressentent de la culpabilité de ne pas avoir su mener cette aventure jusqu’au bout. Cela fait partie des étapes à dépasser. Maman se sent impuissante et incapable de porter un enfant… Elle a le sentiment d’être vide et d’être bonne à rien... Certaines femmes expriment même avoir l’impression de s’être fait arracher les entrailles.

Certaines femmes qui accouchent de leur bébé mort soit de façon provoquée ou encore naturelle auront également des symptômes physiques dus au dérèglement hormonal. Certaines vivront la montée de lait; ce qui signifie avoir les seins gonflés de lait pouvant nourrir tous les bébés du monde mais n’en avoir aucun pour téter… Difficile de vivre le deuil dans ces circonstances!

La femme a besoin d’en discuter et a souvent envie de donner des détails; afin, inconsciemment, de faire vivre son enfant plus longtemps. Elle a besoin que les gens reconnaissent la grossesse qu’elle a eu et la naissance (reliée aussi à la mort) de son enfant.

«T’as reçu un coup de vie dans le ventre»
De son côté, l’homme vit des choses mais de façon différente. Certains hommes sentiront leur virilité affectée surtout lorsqu’on parle de malformations génétiques chez le bébé.

Un papa qui perd son enfant au cours de la grossesse ou encore à la naissance, vit d’étranges émotions. Nous disons souvent qu’un père devient père alors qu’il tient bébé dans ses bras… Dans ce cas-ci, il devient père et doit aussitôt se séparer de cette petite merveille. De plus, n’ayant aucun symptôme physique et ne gérant pas ses émotions de la même façon, il vivra, la plupart du temps, le deuil de façon plus rapide que la mère; ceci n’étant pas sans causer des distances et des conflits dans le couple. Les pères se sentent aussi souvent responsables de soutenir leur femme. Ce qui peut devenir lourd lorsque maman s’effondre devant chaque poupon qu’elle croise.

«Respire un bon coup…»
Chaque deuil est vécu différemment d’une personne à l’autre mais nous passons tous par certaines phases. Celles-ci ne sont pas toutes vécues au même moment et varieront en temps et en intensité selon la personne.

À l’annonce de la mort de l’enfant ou de la maladie qui entraînera la mort, les parents vivent habituellement une phase de choc et de déni. Ce n’est pas possible; ce n’est pas vrai; les médecins se sont sûrement trompés; ils sont incompétents... Le couple ne veut surtout pas croire ce qui leur arrive. Ils ont de la difficulté à accepter la mort du bébé. Dans le cas de maladies graves, les parents ont de la difficulté à entreprendre les démarches d’avortement.

Il y a ensuite la phase d’engourdissement ou encore le moment de dépression. On ne croit plus à rien et surtout pas à la vie. On s’isole, on pleure. Notre vie au complet est désorganisée. On aimerait mieux mourir au lieu de vivre cette épreuve. Nous vivons comme dans une bulle. C’est souvent à ce moment que le couple a de la difficulté à se comprendre car chacun vit de son côté avec ses idées sombres.

Il y a ensuite le retour au travail, à la vie courant. La réadaptation; la réorganisation de notre vie à travers ce rêve détruit. C’est le moment où l’on revient à notre vie avant la mort du bébé. C’est l’acceptation de l’épreuve vécue mais surtout pas l’oubli!

«Mais reste calme je t’en supplie…»
Qu’est-ce qu’on fait quand, en plus, il y a déjà des grands frères ou grandes sœurs? Les enfants se sentent déjà près du bébé: ils ont aidé à préparer sa chambre; ils sont grands maintenant; ils auront un petit bébé à la maison à s’occuper. On les a préparé à l’arrivée du bébé mais pas à vivre un deuil.

Avant 4 ou 5 ans, l’enfant croit encore que la mort est réversible c’est-à-dire que son petit frère ou sa petite sœur va arriver plus tard c’est tout! Entre 5 et 9 ans, ils comprennent la mort à peu près comme nous, excepté qu’ils ont la pensée magique que ça ne peut pas leur arriver ou arrivé à un de leur proche. Encore moins au bébé dans le ventre de maman. Il est alors important d’expliquer à l’enfant ce qui s’est passé. Il aura besoin d’être rassuré et qu’on lui explique que ce n’est pas de sa faute si bébé est mort. Les enfants qui auront eu une réaction plutôt négative à l’annonce de la venue d’un petit frère ou d’une petite sœur se sentiront coupables de la peine de leurs parents. Malgré leur peine les parents se doivent de reconnaître celle de l’enfant et l’encourager à l’exprimer. Il est bien de normaliser ce que vit l’enfant et de ne pas renier le bébé décédé. Il a fait partie de la famille et sera toujours dans le cœur de ses membres. Et malgré les différentes phases du deuil que nous vivons il est essentiel de laisser l’enfant vivre sa peine à son rythme et de l’écouter.
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